Cher, Vierzon, La Jouannetterie : Dignostic archéologique
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2023
Collation
1 vol. (107 p., 61 fig.) : couv., ill. en coul., plan ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic, réalisé au cours du mois de septembre 2023 à Vierzon, au lieu-dit La Jouannetterie, précède la mise en place d’une centrale photovoltaïque. Les terrains diagnostiqués sont d’anciens prés, dont une partie était devenue une friche de petits feuillus. 12 tranchées ont été réalisées, principalement orientées nord-sud, selon le sens de la pente. Les vestiges, qui apparaissent pour l’essentiel immédiatement sous la terre végétale, ne concernent que 4 périodes d’occupation. La plus ancienne est attribuée au premier mésolithique. Il s’agit d’un ensemble localisé au centre de l’emprise dans un espace de quelque 80 m² environ. Il comprend 13 éclats, 5 lames ou fragments de lame, 3 lamelles, 2 nucléus, 2 blocs testés, 3 outils opportunistes sur éclats et 1 sur éclat laminaire, deux microburins. 13 restes gélifractés non taillés. Trois sondages, dont les prélèvements ont été tamisés, ont permis la mise au jour de 136 esquilles dans les refus de tamis. Ces éléments présentent les caractères d’un débitage in situ, avec un bon état de fraîcheur. Selon l’étude géomorphologique, le matériel apparaît déposé au sommet de l’US 1001, immédiatement sous-jacente à la terre végétale (US 1000), et dont la mise en place pourrait remonter au Dryas récent. Le mobilier aurait ensuite subi la bioturbation holocène, entraînant son enfouissement, ainsi que, pour partie, l’impact des labours au vu du niveau d’apparition de certaines pièces. La seconde période d’occupation est protohistorique, mais n’est représentée que par une seule fosse, isolée, dont le rare mobilier ne permet pas une attribution chronologique fine. La troisième période d’occupation est sans doute postérieure à l’époque moderne. Il s’agit d’un réseau fossoyé parcellaire bien identifié sur le cadastre napoléonien. Les tronçons de fossés repérés lors de la réalisation des tranchées sont les principaux vestiges mis au jour lors de cette opération. Un ensemble de trous de poteaux, tout au nord de l’emprise, pourrait être mis en relation avec cette occupation agro-pastorale. Enfin, en limite sud-est de l’emprise, une décharge comblée comportant des morceaux de métal et de verre notamment constitue la dernière occupation, contemporaine, identifiée sur l'emprise.