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Auteur |
Noël Mathilde |
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Co-auteur |
Coussot Céline Fourré Alix Verneau Franck Roux-Capron Emilie Pautrat Pascal Liard Morgane |
Auteur |
Inrap |
Titre(s) | Eure-et-Loir, Châteaudun, 32 rue Charles Péguy : Rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2024 |
Collation |
1 vol. (166 p., 109 fig.) : couv., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
Le projet de construction d’un immeuble de logement collectif au 32 rue Charles Peguy à Châteaudun (28) a fait l’objet d’un diagnostic archéologique en milieu urbain qui a permis la mise au jour de 39 faits archéologiques, dans des contextes plus ou moins stratifiés. A l’issue de l’étude du site, ce sont six phases chronologiques qui ont été déterminées. La première correspond au niveau de terrain naturel. La phase 2 regroupe les premiers indices d’occupation humaine, dont les datations semblent se regrouper entre le milieu du Ier s. et la première moitié du IIe s. ap. J.-C. Bien que peu nombreux, les 15 vestiges sont assez cohérents, surlignés par la présence de séquences stratigraphiques assez explicites (17 US). En effet, cette occupation regroupe principalement des traces de construction en matériaux légers, organisés au nord d’une limite parcellaire est-ouest. Celle-ci comprend un ou plusieurs fossés visiblement entretenus sur du long terme. Cette limite est parallèle, à une dizaine de mètres au nord, à un axe de voirie principal pour la ville antique de Châteaudun. Si aucun plan de bâtiment ne peut être proposé dans le cadre du diagnostic, la présence de couches d’occupation, puis de niveaux de remblaiement et de construction confirme la présence humaine sur le site. Les assemblages de mobilier évoquent un habitat domestique avec une activité plutôt agricole. Les niveaux de phosphate détectés confirment l’anthropisation du secteur, et soulignent la probable présence d’animaux, peut-être dans un cadre d’élevage. La phase 3 concerne des structures de combustions liées à l’artisanat potier. Deux fours avec chacun une probable fosse de travail associée ont été mis au jour. Les fosses semblent avoir servi de dépotoir à la fin de l’occupation. Bien que la fouille soit partielle, ces structures ont livré une grande quantité de mobilier céramique. Ainsi les formes identifiées sont toutes datées entre la seconde moitié du IIe s. et le IIIe s. de notre ère. Ces deux fours sont différents dans leur mise en œuvre. L’un est assez classique (parois maçonnées en tuiles à plat liées à l’argile), alors que le second est construit à l’aide de tegulae complètes à la verticale et en quinconce. Ils diffèrent également dans leur sens d’ouverture (l’un à l’est, l’autre à l’ouest). La production de céramique observée lors de l’étude semble bien spécifique (pâte et type de production peu connu pour le secteur). Un grand nombre de questions et de problématiques sont donc soulevées par la découverte de cet atelier : A quel moment l’atelier remplace l’occupation domestique précédente ? Y-a-t-il réellement un hiatus entre ces deux occupations ? Comment est organisé l’atelier ? Quelle est sa place dans l’organisation de la ville antique de Châteaudun ? etc. La phase 4 ne comprend qu’un à deux dépôts sédimentaires, en dehors de deux fossés probablement parcellaires. Ces couches sont présentes sur toute la surface de l’emprise, elles scellent les occupations précédentes. Leurs compositions sont très similaires, seul le degré d’anthropisation varie plus ou moins. Ces couches correspondent possiblement à des « terres noires ». Il s’agit très certainement d’espaces dont l’occupation antérieure a cédé la place à une mise en culture, avec un étalement et/ou remblaiement plus ou moins important des terres. Cela explique la très grande proportion de mobilier céramique de l’antiquité, mélangé à une faible quantité datable de l’époque médiévale jusqu’à la période moderne, voire contemporaine. Mais il est difficile en l’état de savoir quand exactement est intervenu la mise en culture. Cependant, les rares éléments médiévaux sont un indice. Il serait tentant d’y voir une relation avec l’essor de la viticulture au moins dès le début de l’époque moderne. La phase 5 correspond aux vestiges modernes et/ou contemporains qui sont scellés par la terre végétale actuelle. Il s’agit de 5 fossés et 4 fosses de plantations. La phase 6 regroupe l’occupation contemporaine récente qui se résume à la présence de la terre végétale actuelle, ainsi que quelques structures (remblais divers, réseau d’eau, démolition de murs, décharge, bâtiments). |
Sujet |
fosse fossé artisanat céramique géomorphologie |
Lieux |
Eure-et-Loir Châteaudun |
Peuples |
Carnutes |
Chronologie |
Empire romain ép médiévale Temps Modernes ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0175891 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D146399_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0175891/doc/54864 |