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Auteur |
Lallet Carole |
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Co-auteur |
Capron François Herment Hervé Millet Sébastien Poulle Pascal Simon François-Xavier |
Auteur |
Inrap |
Co-auteur |
Inrap |
Titre(s) | Loiret, La Neuville-sur-Essonne, 153 la Grande Rue : Rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2023 |
Collation |
1 vol. (225 p., 132 fig.) : couv. ills., ill. en coul., plans ; 30 cm |
Résumé |
Les neuf tranchées réalisées dans le cadre de ce diagnostic ont montré chacune une épaisseur stratigraphique différente comprise entre 0,30 m et 1m. Le toit de cette stratigraphie est accessible entre environ 10 et 50 centimètres. Ces tranchées et les sondages muraux ont permis d’observer une occupation ancienne non datée et de traverser la création puis la transformation d’un ensemble seigneurial du début du second Moyen Âge jusqu’à la période contemporaine. Le substrat a été atteint dans toutes les tranchées. Il s’agit d’une formation calcaire parfois surmontée d’un limon orangé. On observe clairement un pendage vers l’est lié à la présence d’un cours d’eau en fond de parcelle. L’occupation la plus ancienne du site, qui est installée sur le substrat, est restreinte. Il s’agit d’un vestige de fossé ou de fosse. Cette structure n’a pu être datée. Plus tard, on observe la mise en place d’un mur de clôture, parallèle à la courtine sud actuelle de la cour du château et installé à un peu plus de 10 m plus au sud. Ce mur repéré également lors de l’étude géophysique ne semble pas avoir de retour visible dans la partie étudiée. Il marque peut-être une première limite de cour dans laquelle on observe, au nord, une occupation avec la présence de sols de calcaire concassé et de charbons de bois. Cette occupation est datée par la céramique présente en nombre restreint et par la datation radiocarbone d’un charbon entre le XIe et le XIIIe siècle. Au sud de ce mur, on trouve un reste de sol extérieur et une structure empierrée indéterminée. Au nord, le logis seigneurial, dont le pignon nord est encore en élévation, semble être construit entre le XIIIe et le XIVe siècle, mais nous disposons de très peu d’éléments de datation. Il s’agit d’un bâtiment imposant de 31 m par 10 m de large soutenu par un mur de refend ou un mur bahut longitudinal qui organise le bâtiment en deux travées égales. Des fosses de récupération marquent peut-être la présence d’équipements. Le lien avec le pignon encore en élévation n’a pu être établi pour des raisons de sécurité. Ce type de bâtiment est caractéristique des lieux de pouvoirs ruraux type prieuré composés d’un espace de stockage en partie basse et d’une résidence seigneuriale à l’étage. On trouve aussi des traces réduites de mobilier du XIIe - XIIIe siècle dans la partie est du jardin où on observe une zone de dépôt organique sur laquelle s’installe des remblais et un niveau de circulation extérieur en limite de la rivière. Le cours d’eau, actuellement canalisé, pourrait être régulé en amont, en limite de parcelle, dès cette époque. Le jardin actuel doit correspondre en partie au « grand parc fermé de Murailles » décrit par Don Morin au XVIIe siècle. Le terrain concerné par les travaux est en grande partie recouvert d’herbe. Le terrain possède un pendage vers l’est. Le site est globalement accessible et en bon état excepté pour la zone de la cour du château où le substrat apparaît rapidement. Les maçonneries du logis seigneurial semblent en grande partie récupérées. Plusieurs réseaux destructeurs traversent le site d’est en ouest et du nord au sud. Les découvertes réalisées lors de ce diagnostic confirment donc l’hypothèse évoquée lors des deux précédentes opérations d’une création d’une demeure seigneuriale plutôt dans le courant du XIIIe siècle. Ce château seigneurial appartenait à l’abbaye de Ferrières en Gâtinais et devait assurer la gestion des biens et ressources du fief de la Neuville. A la fin du Moyen Âge classique on observe un deuxième état d’occupation du site. Un nouveau bâtiment vient s’appuyer sur le mur de clôture construit à l’état précédent. La céramique, peu nombreuse mais homogène, semble indiquer que ces transformations interviennent dans la deuxième moitié du XVe siècle ou dans le siècle suivant. Elles sont certainement contemporaines des grands travaux réalisés sur le château avec la construction de la grande tour d’escalier et la transformation du logis avec la mise en place des grandes cheminées. Ces transformations semblent mises en place ou du moins commencées sous l’abbatiat de Louis de Blanchefort, abbé de Ferrières-en-Gâtinais de 1465 à 1506. Les traces de la période moderne sont très peu visibles. On sait que le site est en ruine dans la première moitié du XVIIe siècle. Pour la période contemporaine, on voit nettement les traces de dérasement des niveaux plus anciens et la volonté d’aplanir et de reconstituer des terres de prairies et de cultures. Ces travaux sont certainement contemporains de la construction d’un corps de ferme et d’une grange aujourd’hui transformée en salle de spectacle. |
Sujet |
habitat rural maison parcellaire céramique faune terre cuite architecturale numismatique |
Lieux |
Loiret Dép |
Chronologie |
Moyen Age Bas Moyen Age ép contemporaine |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0176536 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D139531_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0176536/doc/55398 |