Eure-et-Loir, Beauvilliers, la fosse Aubert, tranche 6 : Rapport de diagnostic
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2024
Collation
1 vol. (166 p., 94 fig.) : couv., ill. en coul., plans ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic archéologique, à 3 km à l’est du bourg de Beauvilliers au lieu-dit « La Fosse Aubert », précède le projet d’extension d’une carrière de granulat calcaire. Il a permis d’explorer un terrain dans un secteur où le contexte archéologique est très connu : cette intervention correspond effectivement à la tranche 6 d’intervention sur ce lieu-dit. Les découvertes témoignent d’occupations à la période néolithique, protohistorique, antique, moderne et contemporaine. L’occupation la plus ancienne est une occupation Néolithique avec la présence de quatre concentrations de mobilier céramique et lithique. D’après l’analyse stratigraphique couplée à l’étude géomorphologique, il s’agit de matériel en position secondaire, avec parfois peu de déplacement. Trois de ces regroupements de mobilier sont localisés au nord-ouest de l’emprise dans un rayon de 20 m. Ce matériel témoigne d’activités anthropiques à proximité de l’emprise au Néolithique moyen II puis au Néolithique final. La période protohistorique est brièvement évoquée par la découverte de mobilier résiduel et d’un fossé parcellaire, témoignant d’un habitat rural se développant au sud de l’emprise qui est dédiée à des activités agricoles. L’occupation antique et plus précisément du Haut-Empire se traduit principalement par la présence de faits structurant (angle d’un enclos, fossés, fossés palissadés) matérialisant la limite septentrionale de l’occupation rurale antique découverte lors des phases précédentes de diagnostic de « La Fosse Aubert » (tranche 4). Quelques autres vestiges, de type trous de poteaux, situés à proximité des systèmes de fossé peuvent matérialiser la présence d’éventuels bâtiments. Enfin, au centre de l’emprise, deux vastes dépressions, déterminées comme des carrières d’extractions en aire ouverte ont été découvertes. Elles sont probablement liées à la construction des bâtiments de l’établissement rural du Haut-Empire. Les périodes moderne et contemporaine sont soulignées par la découverte de deux chemins distincts : l’un est connu sous le nom de « Sente de Prasville à Villereau ». Le second dessert les différentes parcelles agricoles dont certains fossés non datés délimitent probablement les espace.