17 rue des Templiers, Bretteville-le-Rabet, (Calvados) : rapport de diagnostic
Edition
Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2024
Collation
1 vol. (86 p.) : 19 fig., couv. ill. ; 30 cm
Résumé
L’opération de diagnostic conduite au 17, rue des Templiers se place au coeur de Bretteville-le-Rabet. Elle concerne une parcelle de 1 038 m² qui accueillait, jusqu’en 2023, une habitation et une dépendance. La démolition de ces dernières n’a affecté qu’une frange superficielle de la stratigraphie, dans laquelle se trouvent préservées les maçonneries de deux bâtiments, les sols qui leur sont associés et, pour l’un d’entre eux, les remblais qui les ont recouverts. Le plus récent des bâtiments figure sur le plan cadastral de 1808, puis encore sur un cliché cartographique de 1937. Ses élévations révèlent une construction en calcaire identique au bâti ancien du village. Sa composition tient en deux unités, pièce ou ensemble de pièces, séparées par un mur de refend. La présence sur la maçonnerie d’un enduit de chaux en intérieur, et sur le cliché d’une cheminée au pignon du bâtiment, indique qu’il s’agit d’une habitation, ou plus certainement, d’un ensemble d’habitations. Le plus ancien des bâtiments appartient au second Moyen Âge. Il présente des dimensions modestes, et pourrait relever d’un ensemble plus vaste. La maçonnerie médiévale diffère peu de la maçonnerie moderne, sinon par l’absence de blocs taillés. Un bloc équarri, et une lacune de même taille et de même disposition, paraissent y marquer la position de piédroits, encadrant une porte orientale. Trois couches lui sont associées : une argile orangée à l’intérieur et un limon noir à l’extérieur correspondent aux sols apportés après la construction ; un empierrement dense de grès constitue la base d’un soubassement bâti contre un pignon. Cet élément reste indéfini mais apparaît déterminant, au regard du matériau mis en oeuvre. Le mobilier recueilli dans le sol extérieur tient en quelques fragments de céramique très décorée, bien connue dans la région de Caen pour la première moitié du XIIIe s. Sous le sol extérieur apparaissent des fosses incomplètes, mais aussi une fosse quadrangulaire. De même, un secteur non bâti, un peu écarté, compte des fosses rectangulaires ou quadrangulaires dont les plus grandes pourraient correspondre à des bâtiments semi-excavés. Le même secteur compte un four excavé et doté d’une sole en argile armée de tessons. Ceux-ci peuvent être datés de la deuxième moitié du XIVe s. et du premier tiers du XVe s.