Chatuzange-le-Goubet (Drôme), 22 rue du Vercors : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2024
Collation
1 vol. (112 p.) : ill., couv. ill. en coul., cartes, plans (18 fig.) ; 30 cm
Résumé
L’opération de diagnostic archéologique réalisée au 22 rue du Vercors de la commune de Chatuzange-le-Goubet, a nécessité le creusement de cent-cinquante-deux sondages mécaniques permettant d’explorer 11,8 % de la surface accessible. D’un point de vue stratigraphique, la surface du toit de la terrasse alluviale présente un relief très irrégulier et compartimenté avec, respectivement, un haut fond topographique en partie centrale, un fond intermédiaire en partie sud et un bas-fond en partie nord. Postérieurement au retrait de l’Isère à la fin du Würm, les compartiments sud et nord ont été incisés par un cours d’eau local ; ces chenaux présentent en l’occurrence une pente inverse à la pente générale amont-aval de la vallée de l’Isère. Au cours de l’Holocène, et jusqu’à la période historique, une puissante sédimentation alluviale (jusqu’à 2,05 à 2,30 m d’épaisseur) est venue colmater ces paléochenaux et les niveler dans la topographie de surface actuelle. L’incision des paléochenaux, puis leur comblement alluvial postérieur, ne semble pouvoir été effectué que par le Rialet, cours d’eau local, lequel apparaît ainsi former un vaste cône détritique à son débouché dans la vallée de l’Isère. D’un point de vue archéologique, l’opération a permis de mettre en évidence la présence de trois modestes structures (une fosse et deux probables trous de poteau), que l’on rapporte au second âge du fer sur la base du mobilier céramique et de la stratigraphie. Ces découvertes restent cependant fugaces et bien arasées. Un fossé, un drain et de multiples puits-perdus complètent l’éventail des structures exhumées au cours de l’opération. Bien que vierge de mobilier, ces derniers vestiges doivent correspondre à des éléments de mise en valeur du territoire de la Période moderne et contemporaine.