Anneyron (Drôme), 5 rue de la Chapelle : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2024
Collation
1 vol. (67 p.) : ill., couv. ill. en coul., cartes, plans (13 fig.) ; 30 cm
Résumé
L’opération s’est déroulée dans le hameau de Coinaud sur le territoire de la commune d’Anneyron (Drôme). L’emprise du diagnostic est située en limite avec la rue de la Chapelle qui repose en partie sur le bord et le versant sud de la terrasse alluviale wurmienne de Saint-Rambert-d’Albon. Dans la pente, au milieu de la parcelle, trois fosses de longueur inférieure à 2 m, pour une largeur inférieure à 1 m sont scellées par un gros remblai mis en place à partir de la fin du Moyen Âge. Quelques tessons de céramique résiduels retrouvés dans ce niveau fournissent un terminus post quem situé vers le Moyen Âge central. L’une des fosses a livré du mobilier céramique daté des Xe-XIIe s. Deux de ces creusements sont comblés de rejets de matériaux grossiers : des fragments de roche calcaire anguleux centimétriques et décimétriques mêlés à une matrice de sable limoneux brun foncé. Le troisième présente un comblement de graviers très concentrés à matrice limono-sableuse totalement stérile. Des travaux colossaux de remblaiement sont entrepris sur tout le versant à partir de la fin du Moyen Âge afin d’assainir des terres inondées. Plusieurs drains et un large fossé ont été par la suite aménagés sur ce niveau à l’époque moderne à contemporaine et quadrillent le secteur. Sur le sommet du versant, quelques fosses de plantation (quatre au total) dont la taille varie entre 0,60 et 1,50 m de diamètre ainsi qu’un petit fossé parcellaire ont été retrouvés dans les sondages sous une couche de colluvions formées par l’érosion due aux activités agricoles. Ces structures n’ont pas pu être datées avec précision, seuls deux fragments de tuile canal ont été recueillis dans les comblements de ces creusements. En bordure de la terrasse wurmienne, à la fin de l’époque moderne - début de l’époque contemporaine, une habitation est construite à quelques mètres en retrait par rapport à la rue de la Chapelle. Elle ne sera que partiellement détruite à la fin du XXe s. car quelques ruines subsistent encore actuellement. Un sondage réalisé à proximité de ces dernières a permis de remettre au jour les fondations de deux murs démolis à l’époque. Les fondations de deux murs d’un autre petit bâtiment probablement plus récent, ont été également découvertes dans un autre sondage situé dans le versant. Cette petite opération de diagnostic assez riche en vestiges des périodes médiévale, moderne et contemporaine aura permis de révéler l’existence dans le territoire du hameau de Coinaud d’une occupation antérieure à l’époque moderne comme l’atteste la mention d’une bastide à Coinaud vers 1312.