Saint-Jean-de-Bournay (Isère), Tour Lesdiguières, Chemin du Château, chapelle Saint-Pierre : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap ARA, 2024
Collation
1 vol. (110 p.) : ill. en coul., cartes, plans (27 fig.) ; 30 cm
Résumé
Le diagnostic archéologique réalisé sur l’ancienne Tour «Lesdiguières», dernier vestige en élévation du château du même nom, dans la commune de Saint-Jean-de-Bournay, visait à établir la chronologie des constructions, caractériser les éléments architecturaux, et étudier le phasage historique de l’édifice en lien avec les données documentaires disponibles. Ce projet intervient dans le cadre d’une initiative de réhabilitation pour stabiliser et rendre accessible au public les ruines de cette tour, partiellement effondrée. Les résultats de l’opération révèlent une structure homogène avec des éléments datant principalement de la fin du Moyen Âge, mais présentant des caractéristiques architecturales inhabituelles comme une large porte charretière. La tour, d’environ 14,5 mètres de hauteur pour 7 m de diamètre, est construite majoritairement en molasse et calcaire. Les méthodes de construction et les matériaux utilisés ont été analysés en détail, révélant une construction soignée et des modifications survenues au fil du temps. La tour est située sur un site stratégiquement important, surplombant le bourg de Saint-Jean-de-Bournay, illustrant ainsi les liens historiques et géographiques du château avec la région. L’étude a également mis en évidence les aspects défensifs du site, notamment à travers l’analyse de dispositifs comme des fossés et des remparts, qui indiquent une utilisation militaire mais aussi résidentielle de l’ensemble. Dans un contexte plus large, l’opération a fourni des informations sur l’histoire et l’évolution du bourg et de la seigneurie de Saint-Jean-de-Bournay, établissant des liens avec des familles aristocratiques locales et les changements de propriété à travers les siècles. Les travaux sur le site ont été limités en raison de l’état de conservation de la structure et des restrictions de sécurité, avec notamment l’usage d’un drone pour la photogrammétrie. Malgré ces limites, le diagnostic a enrichi la compréhension du site, tout en laissant entrevoir la possibilité de futures découvertes dans les secteurs moins explorés.