Vienne (Isère), Place Pichat : rapport de fouilles
Edition
Bron : Inrap ARA, 2024
Collation
1 vol. (230 p.) : ill. en coul., cartes, plans (54 fig.) ; 30 cm
Notes
Ce rapport contient une spécialisée en annexe : - étude de la céramique médiévale par A. Horry
Résumé
Le projet de doter la ville de Vienne (38, Isère), dont le riche passé antique et médiéval n’est plus à démontrer, d’une longue série de containeurs enterrés, a nécessité évidemment une opération de diagnostic archéologique. Dans ces cas précis, la faible surface de fouille (ne dépassant pas les 40 m²) rend la pratique du sondage obsolète. C’est pourquoi il a été négocié une fouille directe pour chaque containeur. La présente opération se situe place Pichat, une petite place qui ouvre directement sur le quai Jean-Jaurès à l’ouest et sur la petite rue des Templiers, à l’est. Cette fouille a permis, sous les remblais de surélévation du quai au XXe s., de mettre au jour un ensemble daté du XIXe s. de sols construits de manière hétérogène, mais soignée, accompagné d’une évacuation des eaux de pluies. Ces éléments se distribuent au nord d’un mur est-ouest, antérieur, qui marque toujours le paysage, puisque la zone au sud de ce mur ne contient que des remblais. La période immédiatement antérieure semble bien dater de l’époque médiévale : deux ensembles de murs est-ouest et nord-sud, appartenant à deux époques différentes pourraient bien faire partie de la rampe d’accès du pont médiéval situé en face de la tour des Valois, rive droite. Ces vestiges médiévaux s’installent directement sur la période antique représentée par une imposante maçonnerie qui atteint les deux mètres en élévation et liée à un petit niveau de sol. L’étroitesse de la zone fouillée ne permet pas d’aller plus avant, mais montre tout de même que l’occupation antique se poursuit en profondeur. Malgré l’absence de preuve, il est tentant de relier ces maçonneries à l’ancien pont antique qui a précédé la structure médiévale au même endroit.