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Auteur |
Ronsseray Sébastien |
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Co-auteur |
Huitorel Guillaume |
Auteur secondaire |
Deforge Olivier Gouge Patrick |
Titre(s) | Melun (Seine-et-Marne), Rue de la Courtille et Place Notre-Dame : [rapport de diagnostic] |
Edition | Le Mée-sur-Seine : Service départemental d'archéologie de Seine-et-Marne, 2023 |
Collation |
1 vol. (98 p.) : 40 fig., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
L'opération de suivi de travaux de réfection du réseau d'adduction d'eau potable entre la rue du Franc Murier et la rue Notre-Dame a été positive, malgré les conditions d'intervention inhérentes à ce type de diagnostic. Un nombre important de niveaux de construction et de destruction se superposant a pu être relevé et certains d'entre eux datés. Si la fonction et le développement des constructions rencontrées n'ont pu être déterminés pour l'essentiel, il s'avère que les informations recueillies renseignent davantage sur la dynamique d'occupation de cette partie de l'île Saint-Étienne très peu documentée par l'archéologie. Deux murs, au moins, remontant au Haut-Empire ont été mis au jour. L'orientation qu'ils prennent sera sensiblement celle que prendront les constructions des époques postérieures. Une structure dont le sol a été construit avec soin, apparaît probablement entre le deuxième tiers du IVe siècle et le début du Ve siècle. Elle sera remplacée par un bâtiment aux modes de construction assez proches entre le troisième quart du VII siècle et le troisième quart du VIIIe siècle. Ces deux constructions semblent s'appuyer sur un mur préexistant. Contrairement à ce qui a pu être observé ailleurs sur l'île à l'occasion d'autres opérations archéologiques, aucun niveau de "terre noire" n'a été identifié ici pour le premier Moyen Âge. La question d'un hypothétique groupe épiscopal, construit au VIe siècle à cet endroit par la volonté du roi voulant faire de Melun un évêché, reste entière. Si aucune maçonnerie n'est précisément datée de cette époque, le nombre de murs non datés n'interdit pas de voir un jour l'hypothèse d'Yves Gallet se confirmer. Les vestiges de l'église Saint-Étienne et de son cimetière extérieur, bien qu'attendus, restent assez discrets et difficile à identifier avec certitude. Un mur pourrait correspondre à la clôture sud du cimetière qui bordait l'église sur son flanc sud à l'époque moderne. En revanche, aucune sépulture n'a été rencontrée sur l'emprise de ce cimetière. Deux gros murs peuvent avoir appartenu aux différents états de l'église Saint-Étienne. Le plus récent, construit probablement entre la fin du VIIe siècle et la fin du Xe siècle appartient sans aucun doute à l'église. Il pourrait appartenir au monument d'époque carolingienne et fut remployé par la suite lors des transformations que connue l'église. L'autre mur, plus ancien mais non daté, pourrait témoigner d'un édifice antérieur, mais cela reste très hypothétique. Ces deux murs ont pu servir de fondation au mur gouttereau sud de l'église et peut être aux colonnes qui séparaient la nef du bas-côté sud à l'époque moderne. Les indices d'un probable four à cloche pourraient trahir l'installation dans la nef de l'église de ce type de structure entre le milieu du XIe siècle et le milieu du XIIIe siècle. Après la destruction et le comblement de cet aménagement, un ensemble de sépultures vient former un horizon funéraire au-dessus. Ces tombes, dont certaines datent du XIVe siècle ou du début du XVe siècle, sont les seules rattachables à l'édifice. Il est probable qu'une partie de la stratigraphie ait disparu après la destruction de l'édifice à la toute fin du XVIIIe siècle, car aucun niveau d'époque moderne n'a été identifié. Enfin, la partie nord de l'église n'a pas été clairement reconnue en raison de la présence de très nombreux réseaux ayant détruit les vestiges ou les masquant. Les possibilités d'observation de ce côté ont donc été très limitées. Le potentiel stratigraphique dans les environs immédiats du diagnostic paraît donc important au regard des résultats obtenus. Cependant, la conservation des horizons archéologiques est fortement tributaire de la densité de réseaux déployés sur l'île, et particulièrement dans l'axe des ponts Notre-Dame et du Maréchal de Lattre de Tassigny. |
Sujet |
urbanisme édifice religieux mur sol charbon de bois datation isotopique radiocarbone inhumation sépulture mobilier funéraire céramique médiévale coquemar terre cuite architecturale scories verre |
Lieux |
Seine-et-Marne Melun |
Chronologie |
Antiquité romaine ép médiévale Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
four à cloche
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0176907 |
Ark status | URL Ark actif |