Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) " la Poncetière " : rapport de diagnostic
Edition
Bron : Inrap RAA, 2002
Collation
1 vol. (20 + [41] p.) : ill. en coul., cartes, plans (4 fig.) ; 30 cm
Résumé
L’opération de « la Poncetière » à Sainte-Foy lès Lyon est la première opération d’archéologie préventive menée sur l’axe supposé d’un pont-siphon lyonnais, en l’occurrence la remontée vers le réservoir de fuite de la vallée de l’Yzeron, troisième siphon de l’aqueduc du Gier. En plus des problématiques actuelles concernant les 4 aqueducs antiques (dates de construction et d’abandon ou environnement totalement inconnus), l’évaluation devait s’attacher à un problème technique particulier : celui du mode de passage sur le relief des tuyaux, entre les portions en canal amenant puis évacuant l’eau vers et à partir des réservoirs de chasse à l’amont et de fuite à l’aval. Aucune observation, en dehors de la (difficile) surveillance de certains travaux d’aménagement, n’avait pu être effectuée jusqu’alors.
En l’absence, à l’issue de ce diagnostic, de l’observation de trace de tuyaux, de tranchée de récupération ou d’aménagement latéral, l’hypothèse d’un passage plus au sud ou de la destruction des indices de surface reste plausible. Un niveau limoneux saturé de petits galets calibrés, où l’on retrouve des tegulae , reste néanmoins une anomalie remarquable au nord du passage présumé.
A l’exception d’un large fossé, les vestiges mis au jour se concentrent sur les parties basses et ont pour vocation d’assurer le drainage ou l’épierrage des parcelles. Le développement stratigraphique indique une répartition diachronique de ces structures tout au long des époques historiques. Si quelques-unes de leurs orientations semblent assez proche de celle qui devrait être l’inclinaison du tracé présumé, la lecture stratigraphique confirme souvent leur postériorité à l’Antiquité. Des fosses et des fossés/drains (probablement antiques) livrent pourtant quelques blocs calcaires et/ou des tegulae, tous absents des faits postérieurs. Le matériel colluvié, très fragmenté, confirme ainsi la présence d’un site antique plus au nord.