1 vol. (254 p.) : 51 fig., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
Résumé
Cette opération de fouilles a permis la mise au jour d'un habitat gallo-romain (Ier-IIIe siècles) lié à une probable activité métallurgique (réduction de minerai de fer) ainsi que la découverte exceptionnelle de deux fours de potiers antiques associés à des dépotoirs de céramique. Deux phases principales successives ont été distinguées pour l'occupation antique à partir des relations stratigraphiques et l'étude de la céramique. La première période (seconde moitié Ier siècle - première moitié du IIe siècle), se rattache surtout aux vestiges d'une officine de potiers, localisée à proximité de la jonction de deux voies de communication antiques. Les structures retrouvées pour cet atelier sont quatre à cinq fosses "de tour" et deux fours de cuisson associés à leurs dépotoirs latéraux. Aux structures artisanales peuvent être également associées les tranchées de fondations d'un long bâtiment construit préalablement en pierres et entièrement récupéré. La seconde phase d'installation (seconde moitié IIe-IIIe siècle) marque l'abandon de l'atelier de poterie et concerne davantage les vestiges d'un habitat associé à une activité sidérurgique de réduction du minerai de fer, dont seuls les ferriers (amas de scories) ont été dégagés. Cette deuxième période voit également le démantèlement du bâtiment initial "en dur" et la construction de bâtiments de même module sur poteaux (avec nombreux calages de pierres) ou parfois sur fondation de solins empierrés. Ces édifices sont entourés d'un ensemble d'aménagements annexes de relativement grande ampleur : cave et cellier maçonnés ainsi qu'un large puits avec cuvelage de pierres. Ces trois structures ont livré un abondant mobilier domestique. L'abandon de l'occupation domestique antique semble se situer vers la fin du IIIe, voire le début du IVe siècle. Pour les époques postérieures, seules deux ou trois fosses peuvent être rattachées à une installation d'époque moderne sur la parcelle.