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Auteur |
Pouyet Thomas |
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Co-auteur |
Yvernault Françoise Marzais Amaëlle Mataouchek Victorine Perrault Christophe |
Titre(s) | Valencisse, Orchaise, Place de l'église, Eglise Saint-Barthélémy d'Orchaise : rapport de diagnostic : Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2024 |
Collation |
1 vol. (219 p.) : ill., 81 fig., 63 photogr., 5 tableaux ; 30 cm |
Résumé |
Les travaux de restauration prévus sur l’église Saint-Barthélémy d’Orchaise, sur la commune de Valencisse (Loiret- Cher), ont motivé une opération de diagnostic archéologique de deux semaines, en octobre 2023, portant sur l’ensemble de l’édifice de culte, incluant le clocher en encorbellement à l’est du bâtiment. Plusieurs sondages et des observations ont été réalisés sur les parements internes et externe des murs gouttereaux de la nef de l’église ainsi que sur son chevet. En complément de l’étude de bâti proprement dite, plusieurs études spécialisées ont été entreprises dans le cadre de l’opération : étude documentaire, expertise des charpentes incluant des datations dendrochronologiques et étude des décors peints. L’église diagnostiquée appartenait au prieuré d’Orchaise qui fut établi dans la vallée de la Cisse par l’abbaye de Marmoutier vers 1060 d’après l’acte de fondation du cartulaire de l’abbaye. L’étude architecturale, couplée à des analyses 14C, a montré que les vestiges de ce premier édifice de culte étaient en grande partie conservés dans l’emprise du bâtiment actuellement en élévation. Une part importante des maçonneries romanes est en place dans les parties inférieures des murs pignons et gouttereaux de la nef, incluant deux baies hautes dans la partie orientale de la nef et les contreforts d’angles. Le plan de cette première église construite en petit appareil de moellons était celui d’une nef unique charpentée accolée d’un chevet débordant à l’est, probablement en abside, et éclairé par des ouvertures en plein cintre décorées de polychromie. Le portail en plein cintre de la nef était surmonté d’une frise décorée de motifs divers (personnages, animaux, sirène…) qui fut conservée en place jusqu’à la fin du XIXe s., au moment où un clocher fut construit devant la façade. Au cours du XIIe s., un arc triomphal monumental en tiers-point fut aménagé au passage de la nef et du chevet. A cette occasion, le chevet fut rehaussé et doté d’une voûte en pierre sur croisées d’ogives retombant sur des colonnes engagées dotées de chapiteaux sculptés, tandis que de nouvelles baies hautes destinées à l’éclairage du choeur furent aménagées. Les piédroits de ces baies, les départs des arcs (ogives, formerets) de la voûte du chevet ainsi que deux chapiteaux sculptés sont encore partiellement en élévation et témoignent de ce deuxième état. Les investigations menées dans la partie orientale de l’église ont permis de découvrir plusieurs niveaux de peintures murales qui ont nécessité l’intervention urgente d’un restaurateur afin de les protéger des travaux à venir. En parallèle, l’équipe archéologique a pu réaliser un relevé photogrammétrique précis de ces décors dont les campagnes les plus anciennes représentent un Christ en majesté et le Baiser de Judas (XIIe s.). Deux nouvelles campagnes de décor sont attestées au XIIIe s. (Saint nimbé) et surtout au XIVe s. avec la représentation d’un Christ du Jugement dernier et d’une Crucifixion. Entre la fin du XIVe s. et le milieu du XVe s., le chevet en pierre fut détruit et ne fut pas reconstruit sous sa forme d’origine. Les constructeurs firent à la place le choix d’édifier une maçonnerie murant dans sa globalité l’arc triomphal, transformant en quelque sorte l’espace oriental de l’église en chevet plat. Une fenêtre haute fut aménagée au centre de ce chevet plat, ainsi qu’une porte au niveau du sol, vers le sud. Des éléments de maçonnerie de l’ancien chevet furent réutilisés pour supporter la construction d’une plate-forme en bois abritant un beffroi au-dessus de l’arc triomphal, créant une sorte de clocher peigne en surplomb du chevet. Des datations dendrochronologiques ont permis de dater de manière très homogène l’abattage des bois du premier état du beffroi et de sa plate-forme, entre 1477 et 1478. Une chapelle, aujourd’hui détruite, a été aménagée dans l’emprise de l’ancien chevet, probablement à la fin du Moyen Âge ou au début de l’époque moderne. Cette chapelle constituait un espace liturgique réservé aux moines distinct de celui de la paroisse, dans la nef de l’église. Les sources planimétriques de l’époque moderne représentent une église partitionnée en deux espaces avec deux croix. A l’extrémité orientale de la nef, un grand mur de refend axé nord-sud marquant cette séparation a par ailleurs été construit à une période antérieure à 1830. Au début du XVIIe s., le prieuré fut transformé en simple bénéfice et les moines n’y résidèrent plus. Un deuxième état du beffroi identifié avec son couvrement dans le clocher-peigne pourrait remonter à cette période, mais les datations dendrochronologiques sont trop disparates pour établir des certitudes. A la toute fin du XIXe s., les parties hautes de l’église sont en grande partie reconstruites, incluant la charpente de la nef, les baies actuelles de la nef, les contreforts du gouttereau nord ou encore le clocher positionné en façade de l’édifice de culte. Le diagnostic a également permis de documenter des espaces annexes à l’église tels que les bâtiments du prieuré (maison prieurale, grange terrageresse, fuye), le presbytère ou encore le cimetière médiéval qui était peut-être localisé à l’ouest car un enclos accolé à l’église est visible sur un plan ancien, et le cimetière est mentionné entouré de murs en 1801. |
Sujet |
église peinture murale monachisme art roman charpente radiocarbone dendrochronologie |
Lieux |
Loir-et-Cher |
Chronologie |
Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
Valencisse
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0178077 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D137249_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0178077/doc/56576 |