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Auteur |
Cornec Thierry |
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Co-auteur |
Dietsch-Sellami Marie-France Vallet Christian |
Titre(s) | Niort (Deux-Sèvres) : D'une occupation carolingienne au donjon roman : rapport de fouilles |
Edition | Poitiers : Inrap GSO, 2006 |
Collation |
1 vol. (97 p.) : 26 fig., 33 cl. ; 30 cm |
Résumé |
En amont de travaux d’aménagement muséographique, une fouille a été prescrite dans l’emprise réduite comprise entre le donjon nord daté du XIIème et la fausse braie dont la construction est attribuée à la période moderne. Elle complète les investigations effectuées au pied du donjon sud en 1993. Réalisée sur une petite surface, cette intervention a pourtant apporté des données essentielles sur la genèse de l’occupation médiévale à Niort. L’occupation carolingienne est remarquable par la densité et la qualité de ses vestiges : le sol de galet, et niveaux de circulation équivalents, associés à de riches couches d’occupation témoignent d’une activité organisée. Les fosses et calages de poteau qui percent ces sols suggèrent une phase de travaux importante toutefois difficilement identifiable mais appartenant toujours à cette même période charnière des IXème-XIème siècles. La céramique est de qualité et présente des types de décors et d’apprêts rares ou inédits dans la région. La faune rassemble à côté de la triade domestique classique, où est notée une proportion d’animaux de basse-cour importante, une part non négligeable chassée (dont le chevreuil) et pêchée. Le faucon, autre espèce rare, est aussi représenté. Cet effet d’opulence est renforcé par les résultats de l’étude carpologique : elle tend à prouver l’existence d’un lot important de graines de céréales choisies (ici détruit par le feu), particulièrement bien géré depuis la récolte jusqu’au stockage. L’analyse des graines supposent aussi la présence de latrines ou de fosses accueillant des rejets de latrines creusées dans le sol de galet. Elle permet d’envisager la proximité d’un habitat. Ces découvertes complètent les données issues des interventions précédentes réalisées aux alentours du donjon. Des vestiges du haut Moyen Âge sous la forme de silos, traces de bâtiments, niveaux de graines ont en effet été perçu au pied de la tour sud et des indices découverts lors de l’exploration de la place du donjon (Henry, 1991 et 1993). Ces éléments cumulés - et une activité agricole de très bonne tenue, les vestiges probables de latrines, l’aménagement d’un sol de qualité, découverts ici - vont dans le sens de la présence d’un habitat conséquent, sans doute le castrum suggéré par les textes et plan de ce secteur de la ville. Le donjon est construit à partir de ces niveaux carolingiens. L’absence de vestiges intermédiaires, en particulier des éléments liés aux travaux de construction ont sans doute disparu lors de l’édification de la fausse braie, posée sur les derniers remblais du haut Moyen Âge. La section du parement étudiée concerne uniquement la tour nord. En dépit de la présence d’une reprise ou d’un repentir visible à la base du contrefort nord, l’appareil de qualité reste homogène et en tout point similaire à celui observé au pied de la tour sud et de la courtine intermédiaire. Cette homogénéité est confortée par la présence de nombreuses marques de tâcheron identiques sur l’ensemble des parements. Toutefois, la limite entre fondation et élévation n’apparaît pas dans ce secteur avec autant de netteté qu’au sud de l’édifice. La présence d’un terrassement antérieur à la construction du donjon évoquée en 1993 n’est pas plus avérée au pied de la tour nord. |
Sujet |
maçonnerie sol fosse donjon |
Lieux |
Niort Deux-Sèvres |
Chronologie |
ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/017808 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de EB20000301.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/017808/doc/10050 |
Ark de EB20000301_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/017808/doc/14082 |