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Auteur |
Leclerc Jérémy |
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Titre(s) | Eglise Saint-Sulpice, Breteuil, (Eure) : rapport de diagnostic |
Edition | Cesson-Sévigné : Inrap GO, 2024 |
Collation |
1 vol. (170 p.) : 184 fig., couv. ill. en coul. ; 30 cm |
Résumé |
L’église Saint-Sulpice de Breteuil est un très grand édifice en grande partie construit en grison, une pierre très particulière qu’on ne retrouve que dans le sud de l’Eure. Elle tire son origine au milieu du XIe siècle, probablement au moment de l’essor et de la fortification du bourg entreprise par Guillaume FitzOsbern, un proche de Guillaume le Conquérant. L’incendie de 1138 rapporté par Orderic Vital marque profondément l’édifice, si bien qu’il a longtemps été dit qu’elle a été entièrement reconstruite au XIIe siècle. La seule partie qui aurait été conservée du XIe siècle serait la tour de croisée du transept. Quatre sondages géotechniques ont été suivis contre les fondations extérieures et une étude de bâti a été menée sur le clocher. Les sondages au pied de la nef, du chœur et des deux transepts ont été assez peu éclairants d’un point de vue archéologique. Le déplacement du cimetière au nord et les importants terrassements de la voirie au sud au XIXe et XXe siècle ont grandement impacté le sous-sol extérieur de l’église. Les fondations sont quasiment affleurantes, reprises en sous-œuvre ou cimentées. L’étude du bâti du clocher a toutefois permis de répondre aux questionnements sur la datation et les reprises potentielles des maçonneries de la tour de croisée. Cette tour lanterne presque entièrement conservée a été datée grâce au prélèvement d’une brindille incluse dans le mortier croisé avec les sources textuelles d’entre 1030 et 1081 selon l’hypothèse prudente ou d’entre 1030 et 1050 si on admet que la mention de 1046/1050 concerne l’église actuelle. Un boulin de l’échafaudage de cette époque exceptionnellement bien conservé a été découvert en place dans les maçonneries. Le bois est en noisetier d’une section assez fine et permet de comprendre l’échafaudage et l’environnement proche de l’église du XIe siècle. L’impact de la reconstruction suite à l’incendie du XIIe siècle a aussi pu être mesuré. Cette dernière est très intéressante, tant dans son ampleur que dans son exécution. Malgré de nombreuses traces très nettes de l’incendie jusqu’au sommet du clocher, les maçonneries sont réutilisées en grande partie. La partie reconstruite a été faite en conservation du style du premier clocher, un siècle après la construction, entre 1138 et 1158 d’après la datation d’un charbon dans le mortier. Même si cela traduit probablement d’abord une économie de matériaux, il est intéressant de pouvoir observer une telle volonté de restauration et surtout de conservation d’un bâtiment malgré son style archaïque. Cette reconstruction de l’état d’origine questionne celle des transepts et de la nef qui présentent potentiellement les mêmes caractéristiques. Par la suite, il serait très intéressant de pouvoir mesurer la proportion de maçonneries conservées du XIe siècle dans le reste de l’église. A l’intérieur, les vestiges sont les mêmes qu’à l’extérieur avec des enduits et des traces de l’incendie mieux conservés. D’anciens empochements de poutres permettent de dire que le clocher accueillait visiblement un beffroi après sa reconstruction du XIIe siècle. Il semble que la tour n’ait été impactée par aucuns travaux pendant quatre siècles jusqu’à la transformation de l’église paroissiale en collégiale à partir du début du XVIe siècle, avec de nouveaux aménagements au XVIIe siècle. Depuis, les maçonneries du clocher n’ont été que peu impactées |
Sujet |
édifice religieux sépulture datation xylologie graffiti architecture mortier de construction anthropologie clocher église |
Lieux |
Eure Dép |
Chronologie |
ép médiévale Temps Modernes ép contemporaine |
Descripteur |
Breteuil
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0178816 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D148105_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0178816/doc/57205 |