Nîmes (30), Mas de Vignoles IV - rapport de fouille - Jallot Luc - Inrap MED - 2004
Notes
La page de titre porte en plus : "document final de synthèse : Fouille Archéologique", "volume 2"
Résumé
Une occupation dense du Chalcolithique (Fontbouisse) matérialisée par des réseaux de fossés anastomosés, d’aspect cellulaire et des groupements de fosses de typologie variée. Ce modèle correspond au schéma général des sites fontbuxiens de la plaine mais s’en différencie toutefois par plusieurs aspects : les enclos se développent les uns à la suite des autres ; le plan général suggère un fossé périphérique plus profond que les autres et une segmentation interne. Vers la bordure sud, les vestiges d’un petit bâtiment à ossature en bois (traces de calages) de plan ovale et de 5 m de long ont été découverts dans le comblement supérieur d’un fossé. À l’extrémité Sud du décapage un fossé à livré un comblement formé de l’accrétion d’épaisses couches de matériaux fondus. Les études micromorphologiques ont montré qu’ils proviennent de constructions (bâtiments ?) en terre crue. Selon les divers spécialistes, la fonte des matériaux implique de très fortes températures (1200 à 1600°) qu’il faut mettre en relation avec des pratiques artisanales encore non définies incluant l’utilisation ou la participation de fondants naturels (production de sel ?) ou des incendies accidentels provoqués par une source de chaleur encore inconnue. La présence campaniforme (groupe rhodano-provençal) est matérialisée par une concentration de mobiliers qui a fourni une abondante série de fragments de vases ornés, localisé dans la partie supérieure d’un fossé fontbuxien. Deux sépultures en fosses appartenant au Néolithique (sens large) ont été mises au jour. Le Néolithique final (faciès Ferrières rhodanien), déjà attesté par le diagnostic est représenté dans des petits groupes de fosses. Vers le Sud-Est, un autre secteur a livré des fosses du Néolithique moyen (aires d’habitat ?). À l’Est, une voie protohistorique et antique traverse la zone du Nord au sud. Son extrémité sud est au contact d’un secteur de traces agraires vraisemblablement antiques qui a également livré plusieurs tombes, dont une au moins républicaine.