Nîmes (30), Mas de Vignoles IV - rapport de fouille - Jallot Luc - Inrap MED - 2004
Notes
La page de titre porte en plus : "document final de synthèse : Fouille Archéologique", "volume 2"
Résumé
Moins dense en structures, la zone 3-4 a livré de nombreuses fosses en majorité fontbuxiennes. Beaucoup de structures négatives restent sans attribution. Au Sud, le Chasséen semble dominer alors qu’au Nord quelques fosses sont attribuées au Bronze final. C’est le cas d’une grande fosse circulaire ayant livré un riche dépotoir. Il s’agit sans doute d’un puits-citerne comparable à des types plus tardifs connus dans la région au second âge du fer. Notons la présence dans ce secteur de plusieurs puits néolithiques et un puits antique. Ces dispositifs de puisage sont sans doute à mettre en relation avec l’existence d’un paléochenal qui traverse la zone. Cette anomalie a permis des observations sédimentaires complétant celles réalisées dans la zone 2. Une concentration de tombes prolonge le secteur sépulcral de la partie orientale de la zone 2. Il s’agit de sépultures simples ou multiples datées du Néolithique moyen et final. Ce dernier type est représenté par une tombe aménagée (ciste ou tombe ovale). Une exceptionnelle double inhumation du Bronze final 2, une tombe de l’Âge du Fer et une autre républicaine sont localisées dans ce même secteur. La sépulture la plus riche, datée des années 80-70 av. J.-C. a livré une vingtaine de récipients, une grande épée en fer ainsi qu’un casque en bronze. On insistera particulièrement sur cette double convergence de structures liées à la récolte ou au puisage de l’eau et aux dépôts funéraires, pour souligner que ces deux aspects se maintiennent dans le même secteur pendant une très longue durée, allant du Néolithique final au moins jusqu’à la période Gallo-romaine. Les autres structures sont des traces agraires, des limites de parcellaires antiques et modernes. Deux fossés sont localisés au sud du décapage. Larges de 1 m environ, à peu près continus, ils forment un quadrilatère de 40 m sur 80 m détruit à l’Ouest par le chemin moderne qui borde le décapage. Le tronçon le plus au sud a livré un mobilier campaniforme (style rhôdano-provençal).