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Auteur |
Jouanneau-Bigot Sylvia |
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Co-auteur |
Bébien-Dabek Cécile Gardère Philippe Lang Laurent Lusson Dorothée Mercey Florent |
Auteur secondaire |
Juge Pascal Poulain Nicolas |
Titre(s) | Soings-en-Sologne, Bois du Vent : Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher : rapport de diagnostic |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2024 |
Collation |
1 vol. (287 p.) : ill., 66 fig., 119 photogr., 52 tableaux ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
[Archives] Soings-en-Sologne, Bois du Vent - Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher - Jouanneau-Bigot Sylvia - Inrap CIF - 2024
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Résumé |
Localisée sur la commune de Soings‑en‑Sologne dans le Loir‑et‑Cher, l’opération de diagnostic du « Bois du Vent » de 52,22 ha a permis la découverte de vestiges de différentes périodes. La Préhistoire est diffuse sur l’ensemble de l’emprise au travers du mobilier isolé. Les ensembles construits en matériaux légers et des fosses attenantes se dévoilent dans le nord de l’emprise. Les datations par radiocarbone sur certaines structures en creux indiquent des chronologies étalées de la fin du Mésolithique au Néolithique moyen. Des pièces lithiques découvertes dans les comblements des faits rattachent d’autres occupations à la Préhistoire indéterminée. Toutefois, il n’y a que très peu d’indices pour conforter cette hypothèse, ces artefacts pouvant résulter de positions secondaires au sein des vestiges en creux. La deuxième période représentée est la Protohistoire, localisée dans le tiers méridional de l’emprise. Elle prend la forme de fossés parcellaires orientés nord – sud ou nord‑ouest – sud‑est délimitant des espaces dédiés ; ainsi que des concentrations de faits excavés. Les fossés sont associés à la Protohistoire indéterminée, si la faible quantité de matériel contenue dans les remplissages, n’est pas intrusive. L’un deux, constitué d’ornières et/ou de fossés parallèles, a été interprété comme un chemin protohistorique. Les concentrations sont composées de trous de poteau et de fosses masqués sous un horizon colluvié de sable anthropisé. Il est impossible de certifier formellement le niveau d’apparition de ces faits au regard des colluvions. Il s’agit vraisemblablement d’unités d’occupation en aire ouverte. À la lumière des données mobilières, ces pôles peuvent être rapprochés du Bronze final ou du Hallstatt. Cependant, certains éléments seraient de tendance néolithique final. Or, selon les données en présence, plusieurs phases semblent se dévoiler : des unités d’occupation anciennes en structuration lâche datées entre le Bronze et le Hallstatt et, vraisemblablement dans une autre phase, la création d’un réseau parcellaire protohistorique. L’Antiquité est la troisième période découverte sur le diagnostic, mais de façon épisodique. Les vestiges sont localisés en périphérie orientale de l’emprise et correspondent à des fosses d’extraction de matériaux locaux et une fosse contenant de nombreux rejets de fragments de tegulae. C’est cette période qui a fait la renommée de Soings‑en‑Sologne, mais située plus au nord de notre intervention, près du Lac de Soings et dans le bourg actuel. Pour autant, la présence du tumulus du Grand Montanjon au sein de l’emprise prescrite n’est pas synonyme de bruit de fond ou de vestiges protohistorique et/ou antique dans le rayonnement du tertre. Après un hiatus centré sur les périodes médiévale et moderne, l’époque contemporaine est peu représentée dans l’emprise. Des portions fossoyées localisées au sud de la prescription coïncident avec des limites parcellaires et enclos visibles sur le cadastre napoléonien de 1835. Des vestiges liés au premier conflit mondial ont été découverts dans le tiers nord du diagnostic et se développent selon un axe est – ouest, en direction du tumulus du Grand Montanjon. Des structures en creux ont été identifiées comme des tranchées d’exercice, des fosses de tirs ou encore des zones de points stratégiques. Les infrastructures du diagnostic sont peu équivoques en comparaison à d’autres sites militaires de la même époque. Au regard de l’important matériel militaire mis au jour et des archives en présence, il ne fait aucun doute du passage de régiments d’infanterie de l’armée américaine dans ce secteur. La grande quantité de munitions américaines estampillées entre 1904 et 1917 prélevée atteste de leurs présences. Le site d’entraînement américain de Soings fait partie d’un vaste ensemble du paysage de guerre construit en Sologne et dans la Vallée du Cher en 1917‑1918. Enfin, près des trois quarts des vestiges en creux disséminés sur l’ensemble du diagnostic ne sont pas datés. On note la présence de concentrations de fosses et trous de poteau dans le nord‑est du site. Le parcellaire, épisodique, est disséminé sur le diagnostic. Certaines concentrations peuvent éventuellement être associées aux périodes préhistoriques, protohistoriques et contemporaines, mais sans aucune certitude. |
Sujet |
habitat ouvert parcellaire extraction de l'argile voirie tumulus industrie lithique céramique protohistorique terre cuite mobilier radiocarbone |
Lieux |
Soings-en-SologneLoir-et-Cher |
Chronologie |
Epipaléolithique et Mésolithique Néolithique ancien Néolithique moyen Age du bronze Hallstatt Empire romain ép contemporaine |
Descripteur |
militaria
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Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0179731 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de D150228_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0179731/doc/57753 |