Saint-Laurent-du-Maroni (973), 5 rue Carnot, AB 28 et 29 : rapport de diagnostic
Edition
Bègles : Inrap GSO, 2024
Collation
1 vol. (70 p.) : 30 fig., ill. en noir et en couleur ; 30 cm
Résumé
L’opération a permis de constater la présence de tessons de céramiques amérindiennes dans le niveau de sol en usage alors. Ces observations confirment que le Maroni constituait un élément attractif pour les peuples autochtones (cf. la présence d’une implantation à la Pointe Balaté, ou de céramiques fragmentaires dans l’horizon A autour de la maison du receveur des douanes, par exemple). Sur les mêmes sols que ceux arpentés par les Amérindiens, une occupation constituée d’un fossé, d’une palissade, de trous de poteau et de fosses de plantation a été observée. Il s’agit de vestiges d’une occupation précoce de la colonie pénitentiaire (modalités de construction non attestées dans les villages amérindiens). Cette déduction est d’ailleurs confirmée par le recalage de ces structures sur deux plans de la fin du XIXe siècle.
Grâce à l’apport des plans anciens et l’observation stratigraphique, le diagnostic a permis de mettre en exergue cette occupation pré-urbaine. Ainsi, a-t-on pu ventiler ces vestiges entre de probables constructions et occupations privées d’une part et un équipement structurel dans le paysage participant à l’aménagement du territoire urbain et péri-urbain d’autre part. Le diagnostic a pu montrer qu’un remblaiement avait précédé la mise en place des bâtiments de la phase d’habitation (début XXe-début XXIe siècle) dont certains sont encore en élévation (la maison ou corps de bâtiment principal, une chapelle et un ancien puits partagé). Il a également permis de mesurer à quel point la démolition des bâtiments de servitudes, situés à l’arrière du bâtiment principal, avait détruit les sédiments sur une profondeur de soixante-quinze à quatre-vingt centimètres (75 à 80 cm.). Les autres observations concernent des constructions, aménagements ou creusements réalisés par les occupants des deux unités d’habitation au gré de leurs besoins durant la centaine d’années d’usage de ces habitats.