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Auteur |
Bouiron Marc |
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Co-auteur |
Maurin Michel Mellinand Philippe |
Titre(s) | L'Alcazar (BMVR),. 1.1, La fouille (introduction et description) : 26 siècles d'occupation suburbaine à Marseille (Bouches-du-Rhône) : rapport de fouilles |
Edition | Nîmes : Inrap MED, 2001 |
Collation |
1 vol. (230 p.) : ill. en coul., cartes, plans, couv. ill. ; 30 cm |
Collection |
L'Alcazar (BMRV) (13, Marseille) : 1.1 |
Niveau d'ensemble |
L'Alcazar (BMVR) - 26 siècles d'occupation suburbaine à Marseille (Bouches-du-Rhône) - Bouiron Marc - Inrap MED - 2001 ![]() |
Résumé |
Les horizons les plus anciens ont été grandement perturbés par de larges excavations creusées profondément dans le substrat marneux, que l’on interprète comme des carrières d’argiles. Ces fosses n’ont laissé qu’une mince bande de terrain en place, au milieu de l’îlot de l’Alcazar. Au centre de la fouille, le comblement des fosses intervient au début du Ve s. ; il est suivi rapidement de la mise en place d’un bassin en grand appareil qui constitue un monument unique à Marseille. Large de 3 m et long de 6, il est construit en calcaire blanc de Saint-Victor. L’intérieur du bassin a été curé sans doute à plusieurs reprises durant l’Antiquité ; le comblement retrouvé date de l’époque romaine ; il contenait des fragments de troncs évidés, constituant peut-être des tuyaux en bois. Dès l’époque grecque, un drain remplacé ensuite par un aqueduc conduit l’eau du bassin vers le sud ; il sert peut-être de limite parcellaire aux terrains mis en culture au sud et à l’ouest du bassin après l’apport de terres arables. Au cours des IVe-IIIe s. av. J.-C., un vignoble trouve place dans cet espace. À l’est du vignoble, un ruisseau canalisé entre deux murs nord-sud est remplacé, au cours du IIIe s., par une rue qui continue à être parcouru (ponctuellement ?) par des ruissellements. Ce paysage est celui que connaît Jules César lorsqu’il assiège la ville en 49 av. J.-C.. L’époque romaine est marquée par la stabilité. Si le site de l’Alcazar n’est jamais très densément loti durant les premiers siècles de notre ère, il n’est pas pour autant ancré dans un milieu agreste ; il semble que l’on puisse le placer à la frange de l’urbain et du monde rural avec d’une part des vestiges monumentaux appartenant vraisemblablement à une vaste villa suburbaine et d’autre part une activité agricole, toutefois intimement liée à la ville s’il s’agit bien de maraîchage. Ces deux types d’occupation, résidentielle et agricole, pourraient éventuellement appartenir à une même propriété. Dans l’angle sud-est de la fouille, trois tombes ont été dégagées (deux d’adulte et une d’enfant) : la nécropole s’étendait plus au sud, hors de la fouille, en direction de la rue Tapis-Vert. Au Ve s. on observe la présence d’une terrasse occidentale héritée de la période romaine. Elle est bordée à l’est par trois bâtiments et un chemin. La partie située à l’ouest de ce bâti est à cette époque mise en culture. C’est du moins ce que suggère la présence d’un dense réseau de traces agraires contenues dans le périmètre d’un bâtiment à exèdre construit à l’époque de l’empereur Auguste. Au VIe s., ce paysage ne semble guère évoluer. Les terres cultivées au sud-est connaissent des apports de terres. Dans cette même période un nouveau bâtiment, subdivisé en 4 espaces, est créé tandis que le chemin est prolongé de quelques mètres au nord. Le VIIe s. est quant à lui marqué par la construction d’un vaste bâtiment gagné sur les terres cultivées orientales. Le chemin, aménagé en un véritable axe de circulation, traverse alors le site. Le site de l’Alcazar est localisé au nord-ouest de la ville médiévale, à la périphérie extérieure du rempart du XIe s. Les premières traces tangibles d’occupation sur ce site apparaissent au début du XIIe siècle et sont caractérisées par un bâtiment isolé, implanté probablement à l’est d’un chemin primitif nord-sud. La dissémination de ces témoins est le marqueur d’un paysage clairsemé ouvert essentiellement sur sa ruralité. Aussi, l’établissement à la fin du XIIe s. d’un important complexe de tannerie, s’inscrit dans le schéma classique de localisation des industries polluantes dans les quartiers suburbains. Un siècle plus tard, l’urbanisation du faubourg se traduit par un changement de vocation du site ; ainsi, en 1265, le paiement de cens au comte de Provence est mentionné dans le borguet del Morier pour des maisons d’habitation. À la fin du XIIIe s., la densification des constructions est attestée. L’implantation au cours du XIIIe s. de plusieurs établissements conventuels marque la toponymie et probablement la topographie des quartiers suburbains situés à l’est de la ville. Mais au milieu du XIVe s. devant la menace des Routiers le conseil de ville décide la destruction des maisons du faubourg, qui sera effective en 1358. Dès le second quart du XVIIe siècle, Marseille connaît à nouveau une extension de l’habitat. Au milieu du XVIIe siècle, il existe un quartier à l’est de la fortification, qui prend le nom de "Bourgade". Ces faubourgs sont englobés par l’agrandissement de la ville décidé par Louis XIV. L’archéologie rend bien compte de ces nouvelles constructions et de l’évolution considérable que représente l’agrandissement. À l’angle de la rue Nationale et du Cours, c’est-à-dire sur l’îlot de l’Alcazar, s’installe en 1637 une congrégation de prêtres, l’Institut des prêtres du Saint-Sacrement (également appelé "Saint-Hommebon"). Après la destruction du domaine de Saint-Hommebon (1793), une auberge est construite sur son emplacement, à son tour remplacée au milieu du XIXe siècle, par le théâtre de l’Alcazar |
Sujet |
habitation urbanisation tannerie villa couvent bassin (structure) carrière |
Lieux |
Marseille Bouches-du-Rhône |
Chronologie |
Antiquité gréco-romaine Antiquité tardive ép médiévale Temps Modernes |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018077 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 502120201_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018077/doc/9897 |