L'Alcazar (BMVR). 7, Synthèses par période et conclusion générale : 26 siècles d'occupation suburbaine à Marseille (Bouches-du-Rhône) : rapport de fouilles
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2001
Collation
1 vol. (193 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 30 cm
L'Alcazar (BMVR) - 26 siècles d'occupation suburbaine à Marseille (Bouches-du-Rhône) - Bouiron Marc - Inrap MED - 2001
Résumé
Exception faite des premières fosses archaïques pour lesquelles le doute subsiste, un constat s’impose au terme de l’analyse détaillée des vestiges grecs de l’Alcazar : l’occupation est remarquablement bien structurée spatialement et ce dès le développement de la carrière d’extraction d’argile. De fait, même si elles ont profondément défiguré la topographie initiale du site, les fosses semblent respecter un parcellaire préétabli, preuve d’une gestion rationnelle du sol. La mise en place, après lissage du relief irrégulier, d’une exploitation agraire cristallisera en quelque sorte une situation déjà pensée. Nous voulons dire par là que, du moins localement, le terroir est prédé- coupé en lots distincts et ce dès la fin du VIe s. av. J.-C. En fait, ces véritables lignes de force paraissent presque immuables au regard du devenir du site. En effet, certaines de ces limites subsisteront au même endroit jusqu’à la période de l’Antiquité tardive, voire jusqu’à la période moderne pour l’axe de circulation supposé au nord. À l’issue de cette étude, on ne peut que constater l’importance de la fouille préventive de l’Alcazar, la grande richesse archéologique du site témoignant du rôle des espaces suburbains dans la compréhension de l’histoire des villes. La fouille a révélé une nature de l’occupation que ni les autres interventions « suburbaines » (place du Général-de-Gaulle, Parc Sainte-Barbe, îlot Puget III) ni les sondages de reconnaissance de 1992 n’avaient mise en évidence. Ainsi ressurgit une histoire du sol remontant au VIe s. av. J.-C., qu’il faudra comparer à celle des autres cités méditerranéennes. Il faut insister sur la permanence qui marque le paysage au fil des siècles. Malgré les grands travaux de l’époque romaine, malgré l’abandon du haut Moyen Âge et la réurbanisation des XIIIe -XIVe s. et malgré l’agrandissement de 1670, la trame parcellaire actuelle reste directement héritée de la période grecque.