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Auteur |
Robert Bruno |
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Co-auteur |
Bellon Catherine Montchablon Cécile Notier Florent Peinetti Alessandro Saintot Sylvie |
Auteur secondaire |
Auray Rémi Néré Eric Pont Frédéric Valois Antoine |
Titre(s) | Ferney-Voltaire (Ain), Lieux-dits Veudagne, La Fin : rapport de diagnostic |
Edition | Bron : Inrap ARA, 2025 |
Collation |
1 vol. (280 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul., cartes, plans (106 fig.) ; 30 cm |
Notes |
- Etude de la céramique protohistorique par C. Bellon - Etude macrolithique par C. Montchablon - Etude géomorphologique par A. Peinetti - Etude du mobilier lithique par S. Saintot |
Résumé |
Dans le secteur 1 de Veudagne, des terrassements précédents ayant détruit la surface du sous-sol, il n’existe aucune trace d’occupation humaine antérieure au XXIe s., hormis un lambeau de fossé attribuable à l’époque moderne. Dans le secteur 2 de La Fin, les sondages révèlent la présence de structures, d’artéfacts et de déchets d’origines anthropiques en grand nombre. Les structures apparaissent entre 30 et 80 cm de profondeur (55 cm en moyenne) sur les niveaux d’occupation (US 8) ou sur les niveaux sous-jacents, voire le substrat morainique dans les secteurs érodés. Les structures semblent en partie constituées de concentrations de blocs exogènes et de galets, possibles aménagements destinés à caler ou à maintenir des pièces rigides disparues : monolithes et poteaux. Des fosses renferment également de gros débris rocheux brisés intentionnellement, dont l’un s’apparente à un menhir détruit. Au total, au moins neufs menhirs ou restes de menhirs ont pu être clairement identifiés. D’autres pièces macrolithiques de 70 cm de hauteur en moyenne peuvent être considérées comme des petits menhirs en raison du débitage rationnel de la pierre, certaines présentant un petit aménagement au sommet qui évoque les rostres apicaux présents sur certains menhirs de la Suisse voisine. Il faut aussi mentionner l’omniprésence de pièces d’aspect anthropomorphe de taille réduite, façonnées ou sélectionnées de la sorte. On en dénombre au moins une dizaine, réparties sur toute l’emprise. Trois en roche verte présentent des traces de piquetage d’aspect ornemental, dont une comporte aussi des motifs gravés. Certaines plaques épaisses de gneiss évoquent également des petits menhirs de 70 cm de long en moyenne. Elles peuvent aussi provenir de structures funéraires néolithiques de type Chamblandes. Cependant, aucun coffre réel ni aucun reste osseux n’ont été retrouvés. Un peu partout, des débris rocheux parsèment les niveaux d’occupation. Ces débris se présentent soit sous forme de gros blocs fracturés de manière irrationnelle, soit sous forme de petits cassons issus de ces blocs, soit sous forme d’éclats de débitage. Ces éléments peuvent témoigner d’une destruction intentionnelle et d’un façonnages in situ. Au milieu de ces débris lithiques se confondent des outils macrolithiques, difficilement identifiables pour un novice. En l’absence d’éléments permettant une datation plus précise (céramique, microlithique), l’aspect mégalithique renvoie aux cultures du Néolithique, aussi bien moyen que final, et leur variabilité morphologique peut traduire une longue durée d’occupation du site, voire une évolution dans le temps du type d’installation. De maigres indices de tessons du premier âge du Fer ont été localement recueillis dans un des horizons de l’US 8, à l’intérieur duquel se trouvent des débris macrolithiques. En comparaison, l’installation du menhir du Grand-Saconnex (Genève), à 2 km de La Fin, daterait du Campaniforme d’après la céramique. Son démantèlement en position couchée daterait du premier âge du fer (Besse 2015 : 82) d’après les charbons prélevés sur la fosse de calage. Par sa forme, son matériau et sa situation couchée, ce menhir est identique à celui présent dans notre tranchée 98. Pour le dolmen d’Onnens (Vaud), le spectre malacologique caractérisé dans un comblement secondaire de la chambre montre une première destruction à la fin de l’âge du Bronze (Burri-Wyser 2015 : 45). En l’état actuel, il reste difficile de proposer un modèle d’organisation des mégalithes du site de La Fin. D’abord, à cause de la topographie fortement marquée, dont les conséquences sont pédologiques, avec la création de zones d’érosion et de zones d’accumulation. Ensuite, en l’absence de sites de comparaison, nous sommes dans l’incapacité de prédire la forme d’organisation : alignements, groupements, type de monument ? Malgré la quantité de sites mégalithiques rhônalpins et suisses, aucun n’a fait l’objet d’un décapage exhaustif sur une si grande surface. |
Sujet |
mégalithe fosse céramique protohistorique menhir |
Lieux |
Ain Dép |
Chronologie |
Préhistoire Néolithique Protohistoire Deuxième âge du fer |
Descripteur |
radiers de calages
Ferney-Voltaire (Ain) |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/0181328 |
Ark status | URL Ark actif |