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Auteur |
Ginoux Nathalie |
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Titre(s) | Occupation protohistorique à Achères (Yvelines), Carrières GSM : [Les Marmousets] : [rapport de diagnostic] |
Edition | Paris : Afan CIFSaint-Denis : SRA Île-de-France, 1998 |
Collation |
1 vol. (24 p.) : 39 fig., ill. ; 30 cm |
Notes |
La couv. porte en plus : "DFS de fouille d'évaluation archéologique" |
Résumé |
Le gisement est situé à 300 m du lit majeur de la Seine, à environ 700 m, face au point de confluence de la Seine et de l'Oise. Le terrain suit une pente naturelle. L'occupation protohistorique était implantée sur la partie sommitale d'une butte isolée des crues de la Seine sur une terrasse de la cote 25. Les structures sont creusées au travers de l'horizon composé d'alluvions anciennes sablo-graveleuses (Fz) en limite des alluvions récentes (Fy). Il s'agit d'une zone de contact entre le remblaiement limono-argileux holocène et la dernière terrasse alluviale du faciès péri-glaciaire. Les alluvions anciennes sont constituées de graviers et de sables contenant de gros blocs de grès qui proviennent du démantèlement de terrains tertiaires. Les alluvions récentes sont formées par des sédiments fluviatiles à dominante fine. Le matériel est de type argilo-limoneux. Cette nappe, à rattacher à l'Holocène, s'apparente à des dépôts de débordement. Ces alluvions de fond de vallée se prêtent particulièrement bien aux cultures maraîchères, activité qui a eu pour effet de limiter l'érosion des structures archéologiques. Un petit nombre de structures, vingt-huit au total, a pu être fouillé dont la majeure partie des vestiges se rapportait à l'âge du Fer (VIe-Ve siècles av. J.-C.). Leur conservation était tout à fait satisfaisante. La structure la plus importante se présentait sous la forme d'une fosse de plan elliptique (2,50 m x 1,25 m), profonde de 75 cm. Il s'y trouvait en grande quantité des inclusions de charbon de bois, de gros blocs de grès rougis, du silex brûlé et plusieurs kilos de fragments de parois de torchis brûlé. Le mobilier archéologique était réparti sur l'ensemble du remplissage. Un niveau de sable fortement rubéfié correspond à un effet produit par des matériaux très chauds, voire incandescents, jetés sur le fond de la fosse. Le comblement supérieur a livré, en outre, trois os longs humains et une meule en grès accompagnée de deux broyons. Divers indices semblent indiquer clairement que ce creusement a reçu pour comblement la vidange d'un bâtiment incendié dont la nature exacte reste ignorée. A proximité se trouvait une cuvette résultant d'une activité d'extraction pour l'usage domestique (bâtiments, poteries, etc.). Deux autres fosses de type silo ont été fouillées. Deux petits bâtiments à quatre poteaux porteurs constituaient les seuls indices d'aménagement encore en place, liés à l'existence d'un habitat à proximité du site. Ils offraient sensiblement la même configuration. Les poteaux situés aux angles sont apparus implantés peu profondément dans le substrat, ce qui laisse supposer une construction légère de type grenier surélevé sur poteaux porteurs. Un alignement de grosses pierres constitue la structure la plus spectaculaire, mais aussi la plus énigmatique, découverte lors du décapage. Il s'agit d'un empierrement, composé de gros blocs de grès qui on été soigneusement alignés et orientés perpendiculairement au cours de la Seine. L'orientation de cet aménagement particulier et la forte érosion des pierres qui le constituent, indiquent clairement qu'il s'agit d'un dispositif mettant en œuvre des moyens considérables liés aux contraintes hydrographiques. Néanmoins, sa nature exacte (gué, accès au fleuve, etc.) n'a pu être déterminée. Le résultat des sondages manuels effectués dans la couche d'alluvions récentes, sur laquelle reposent les blocs, a permis d'écarter définitivement une origine protohistorique ou antique de l'empierrement. L'examen morphologique initial du mobilier céramique situe l'occupation du site dans la première moitié du Ve siècle av. J.-C., c'est-à-dire entre le Hallstatt final IIb et La Tène ancienne I a de la chronologie de Hatt-Roualet. Les formes traduisent d'emblée un certain nombre d'affinités avec le domaine marnien. L'absence de vaisselle fine et de décors ne permettra pas d'élargir davantage le champ des comparaisons, ni de mettre en évidence les éventuelles influences venues de Bourgogne parmi celles issues du milieu Aisne-Marne. |
Sujet |
habitat rural fosse charbon de bois silex matériaux de construction torchis ossements humains meule broyon voirie grenier foyer céramologie céramique du fer chronologie industrie lithique |
Lieux |
Yvelines |
Chronologie |
Protohistoire Age du fer Hallstatt La Tène I |
Descripteur |
chemin
bâtiment sur poteaux |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018149 |
Ark status | URL Ark actif |