![]() ![]() |
Auteur |
Bocquet Sylvie |
---|---|
Auteur secondaire |
Talour Sébastien Bayen Eric Cécillon Christian Couteau Sylvaine |
Titre(s) | La Pacaudière (Loire) Domaine Martel - Prés de Bossu : ouvrage d'Art 5 (O.A.5) : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2004 |
Collation |
1 vol. (224 p.) : 45 fig., ill. en coul., cartes, plans ; 30 cm |
Résumé |
La fouille du site du Domaine Martel / Prés de Bossu, à La Pacaudière (Loire) s’insère dans le cadre des travaux archéologiques réalisés à l’occasion de la déviation de la R.N. 7 (tronçon compris entre les communes de La Pacaudière et de Changy). Le terrain naturel présente un double pendage sud-nord et ouest-est, ayant sans doute influé sur la pérennité des occupations qui s’y sont développées. Ce caractère se majore d’un sous-sol ingrat, très argileux et imperméable, qui favorise l’engorgement temporaire des sols. Par ailleurs, la stratigraphie du site est peu développée et se caractérise par des phénomènes d’hydromorphie importants ayant affecté les couches sédimentaires en fonction de l’érosion et de la topographie. Une seconde particularité se remarque dans la présence d’un sol lessivé glossique (dit « alios ») qui, localement, concentre des concrétions noires à base de fer. Ces propriétés ne sont guère favorables à la mise en culture du terroir, davantage adapté au pacage du bétail, par exemple. L’occupation du site porte essentiellement sur les XIIIe-XIVe s. Un premier espace se particularise au nord-ouest de la fouille et regroupe un bâtiment ceint d’épandages composés de blocs granitoïdes et de nombreux tessons de céramiques. Ils définissent une structure monocellulaire dans laquelle s’organisent plusieurs trous de poteaux. Les données sont cependant insuffisantes pour restituer les élévations du bâtiment ainsi que sa vocation : habitat ou, plus probablement, annexe agricole ? En revanche, les empierrements constituent un système cohérent d’assainissement de cet établissement, relayé à l’est par un vestige de chemin empierré. Ce secteur est limité, drainé et sans doute protégé par un large et profond fossé, orienté sud-ouest/nord-est. Plus au sud, de grandes fosses indiquent une exploitation médiévale de l’argile sableuse du sous-sol (dans un but de construction de murs en pisé ?). Le quart sud-est de la fouille s’illustre par la présence de nombreux fossés, pour la plupart arasés et peu profonds. Ils semblent participer d’un système de drainage ou d’irrigation (tentative de culture ?) mais pourraient également contribuer à l’assainissement et au drainage de sites implantés plus à l’aval. Ces fossés voisinent des structures fossoyées, vestiges d’installations non déterminées et se combinant avec des structures sur poteaux. C’est dans ce contexte qu’ont été mis au jour 25 kg de scories de forge, en position de rejets secondaires. Issues du travail de post-réduction de la forge, leurs caractéristiques et leur positionnement impliquent la présence proche, mais hors de l’emprise de la fouille, d’un atelier dont le forgeron a souhaité se débarrasser des déchets encombrant son foyer. En réalité, la fouille se trouve en limite de deux occupations principales, un habitat agricole et sans doute ses annexes, d’une part, et une forge, d’autre part. Ces occupations tronquées permettent néanmoins d’approcher la question de la gestion du terroir local à l’époque médiévale. En outre, d’autres sites ruraux des XIIIe-XIVe s., découverts lors des phases d’évaluations, étayent la densification de l’occupation de ce secteur du Forez (cf. le site de Changy, fouillé en 2004). La fouille du Domaine Martel a permis également d’approfondir l’étude du vaisselier céramique encore méconnu dans le nord du département de la Loire. La vocation du site apparaît donc rurale, sans doute agricole, bien qu’il soit malaisé de spécifier les productions et les activités de cet établissement. Au vu du corpus céramique, l’habitat est sans doute proche et l’on peut évoquer une organisation de type ferme. Enfin, quelques tessons de céramiques, découverts en limite ouest de la fouille, pourraient être datés du XIIe s. et suggèrent une occupation au-delà des XIIIe-XIVe s. Le site a sans doute été abandonné au XIVe s., peut-être victime des récessions démographique et économique, aggravées par les guerres qui dévastent alors le Forez et le Beaujolais voisin. |
Sujet |
géomorphologie bâtiment agricole voirie assainissement fossé trou de poteau silo drainage scories céramique médiévale |
Lieux |
Loire Dép |
Chronologie |
XIIe siècle XIIIe siècle XIVe siècle |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018188 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 7122096301_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/018188/doc/15010 |