Perpignan (66), La cour du Couvent des Minimes : rapport de fouille
Edition
Nîmes : Inrap MED, 2009
Collation
1 vol. (162 p.) : couv. ill., ill. en coul., plans, cartes ; 30 cm
Notes
La page de titre porte en plus : "rapport final d'opération : fouille archéologique préventive"
Résumé
Dans la cour du couvent des Minimes, les vestiges, très succincts, attribuables à une phase primitive d’occupation, ne permettent pas d’en caractériser l’occupation, notamment juive. Ils peuvent suggérer la continuité d’un parcellaire qui peut coïncider avec le séquençage du lotissement attribuable au milieu du XIIIe siècle. Certains vestiges, associés au XIVe siècle comme un bassin en cave doivent relever du développement logique du lotissement. La faune ne rend que peu compte de l’activité alimentaire, trop succinctement représentée. Mais les couches de destruction de ces éléments médiévaux donnent une fourchette chronologique autour du XVe siècle, pouvant impliquer une disparition prématurée de cette partie du quartier, en possible relation avec le premier exil des juifs (1393) avant celui, définitif de 1493. La deuxième phase repérable reflète l’état du site puisqu’elle ne persiste plus que sous la forme de couches de démolition, de structures en creux (fosses, silos, extraction ...) et d’une petite structure quadrangulaire associée au dépôt d’un squelette de chien. Quelques ovicaprins et bovins restent rattachables à un comblement de type dépotoir. L’inscription du couvent voit l’enchaînement des travaux de construction. L’avant de la face nord du couvent garde ainsi la trace d’une intense activité avec bacs à chaux, cuvettes à chaux, plaques rubéfiées à bitume et sols de circulation. On repère les fondations de l’ancien mur de clôture qui enserre le couvent mais aussi tout le réseau des eaux pluviales (caniveaux) qui l’accompagne. Il est à noter la présence exceptionnelle d’une loutre pouvant être liée comme le chat à des activités de pelleterie ou encore d’une enclume aménagée dans un métatarse d’équidé, indice de pratiques agricoles. Lors de la fuite des lieux en 1791 par la communauté de moines, l’administration militaire affecte les locaux du couvent à l’installation des offices de la Manutention puis des services de Recrutement et de l’Intendance.