![]() ![]() |
Auteur |
Blanchard Philippe |
---|---|
Co-auteur |
Georges Patrice Chollet Véronique |
Auteur secondaire |
Acquaviva Carole Augier Laurence Beck Gilles |
Titre(s) | Perception de l'évolution d'un quartier périphérique de Bourges à travers la fouille de la parcelle du 35 rue de Sarrebourg (Cher) : rapport de fouilles |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2006 |
Collation |
2 vol. (188 p., non paginé [ca 380]) : ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
L'opération archéologique réalisée à Bourges au 35 rue de Sarrebourg intervient en amont de la construction d'une résidence immobilière sur une parcelle "en lanière" accusant un dénivelé prononcé en périphérie est du centre-ville de Bourges. Le terrain est situé sur la place des marronniers, secteur de la ville ou de nombreuses interventions archéologiques ont été réalisées ces dernières années. Ainsi, la parcelle mitoyenne à celle fouillée entre le 1er mars et le 28 mai 2004 a fait l'objet d'une opération archéologique de l'Afan en 1997, sous la direction d'Alexis Luberne (Inrap Bourges). À cette occasion, les vestiges d'un quartier résidentiel antique, composé de domus et bordé de voiries, ont été reconnus et fouillés. De même, dans la partie sud du terrain, une portion d'un cimetière médiéval a été mise au jour ainsi qu'une partie du mur de clôture nord de cet espace funéraire. Parmi les inhumations fouillées en 1997, 6 d'entre elles correspondaient à des sépultures multiples recueillant entre 2 et 6 individus, indices probables d'une ou plusieurs crises de surmortalité. En raison des vestiges antiques et médiévaux découverts lors de l'opération de 1997, il devenait important de fouiller cette nouvelle parcelle afin de compléter les données scientifiques recueillies à l'époque. Ainsi, les problématiques pour l'Antiquité ont été axées essentiellement autour de l'évolution de l'occupation résidentielle et de son organisation avec le réseau de voirie. Pour la période médiévale, il convenait de mieux appréhender les pratiques funéraires, de confirmer la présence de sépultures multiples et de préciser leur datation et la raison éventuelle du décès des individus (faits de guerre, épidémies ...). Cette nouvelle opération archéologique a permis d'identifier quelques structures (fond de cabane, fosses) en relation avec l'occupation originelle du site à la Tène ancienne déjà mis au jour en 1984 lors de la fouille de la Place Malus située à quelques centaines de mètres plus à l'est. La seconde période se décompose en plusieurs phases au sein du Haut-Empire et rassemble la majeure partie des structures du site. L'occupation de la parcelle pour l'Antiquité débute vers 15/20 de notre ère avec la mise en place d'une voirie située immédiatement au nord de l'actuelle rue de Sarrebourg et la construction de bâtiments civils (balnéaire, domus) dont l'aménagement sera modifié de nombreuses fois jusqu'au IIIe siècle. Au Bas-Empire, les bâtiments seront abandonnés et détruits et laisseront place à un probable terrain vague pas ou très faiblement occupé. Cependant, la voirie antique sera entretenue par des recharges régulières jusqu'aux VIIe-VIIIe siècles. Hormis la voirie, le haut Moyen-Âge n'est représenté que par quelques sépultures qui seront déposées le long de cet axe de circulation. Le reste de la parcelle est définitivement abandonné ou peut-être utilisée en culture, notamment à l'emplacement des anciens bâtiments gallo-romains. Au bas Moyen-Âge, l'actuelle place des marronniers accueille un espace funéraire dont la frange nord se retrouve sur la parcelle fouillée et qui vient sceller l'utilisation de la voirie d'origine antique. Le nouvel axe de circulation est alors dévié à une dizaine de mètres plus au nord, en contrebas du mur de clôture nord du cimetière servant également de mur de terrasse. Cette aire funéraire correspond à une petite partie du "Grand cimetière de la ville, public et général", connu également sous le nom de "cimetière de Saint-Martin-des-Champs" ou "cimetière des pauvres". La chronologie de cet espace funéraire est assuré principalement par les sources archivistiques qui indiquent un fonctionnement entre le XIIIeet le XVIe siècle. Cependant, les analyses radiocarbones ont permis d'établir que les inhumations les plus anciennes relèvent du Xe ou du début du XIe siècle. Ces résultats permettent donc de reculer l'origine de cet espace funéraire d'au moins 2 siècles. Comme en 1997, des inhumations liées à une ou plusieurs crises de surmortalité ont été mises au jour (4 sépultures doubles et une triple) et semblent se concentrer le long du mur de clôture nord du cimetière. Les modes d'inhumations de toutes les sépultures mises au jour mettent en évidence la présence d'un espace colmaté pouvant conforter la dénomination de "cimetière des pauvres". Des analyses en paléobiochimie moléculaire sont envisagée afin de déterminer la nature de ou des épidémies dans le cadre d'un programme dirigé par D.Castex (Bordeaux, UMR 5809 du CNRS). De même, la confrontation des données numismatiques et des résultats des datations radiocarbones devraient permettre d'affiner la chronologie de ces évènements et de voir si ceux-ci peuvent correspondre aux épisodes connus de l'histoire de Bourges et notamment à des crises particulières de surmortalité telles que l'épidémie de peste de 1348. Les moyens engagés et les méthodes utilisées, en particulier dès la phase terrain, relancent les recherches sur la gestion des crises à forte mortalité en milieu urbain comme celles, entre autres, d'Issoudun (Indre), de Marseille (Bouches-du-Rhône) ou de Martigues (Bouches-du-Rhône). |
Sujet |
rue fond de cabane enduit peint établissement de bain nécropole habitation |
Lieux |
Bourges Cher Dép |
Chronologie |
La Tène Empire romain Haut Moyen Age Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01871 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 1106019102_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01871/doc/17197 |
Ark de 1106019102_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01871/doc/17198 |