Saint-Rimay (Loir-et-Cher) : L'habitat de la fin du haut Moyen-Age de Planchebrault 1 : [rapport de fouilles]
Edition
Pantin : Inrap CIF, 2006
Collation
1 vol. (68 p.) : ill. en coul, couv. ill. ; 30 cm
Résumé
La fouille du site a été réalisée par deux équipes archéologiques distinctes à plusieurs mois d’intervalle. La première, composée de spécialistes du Néolithique sous la responsabilité d’Olivier Ranger, a été contrainte d’arrêter le décapage face à des conditions climatiques particulièrement défavorables. Durant cette première phase, du mobilier a été découvert dans 81 faits et dans les niveaux de colluvions ainsi que 15 structures de combustion, quelques fosses et trous de poteaux non structurés. Les colluvions auraient pu selon le responsable, être liées à des déboisements successifs ou une mise en culture à proximité. En mai 2004, une deuxième campagne a donc été engagée par une nouvelle équipe, cette fois plus sensibilisée à la période médiévale. Le décapage a été agrandi, les colluvions enlevées des structures de la fin du haut Moyen Âge ont été mis au jour, sur une surface de 7115 m2. En dépit de la faible quantité de mobilier mise en évidence, environ 114 structures ont été attribuées à la fin du IXe-début du Xe s. Elles se concentrent au centre du décapage et correspondent à 9 bâtiments sur poteaux au plan régulier et à plusieurs fosses. Aucune trace de fossé ou de foyer n’a été mise au jour. Le bâtiment B1 est composé de 40 poteaux. Il possède un plan rectangulaire de 13 x 16 m (208 m2) assez peu courant. L’espace est divisé en 4 travées régulières. Les autres bâtiments présentent des plans simples quadrangulaires, à 6 poteaux ainsi que des greniers à 3 ou 4 poteaux. Les imbrications des structures témoignent de plusieurs réaménagements. Le responsable propose au moins deux occupations structurées autour d’une cour. Des clôtures et une quinzaine de silos complètent les aménagements. Un probable chemin creux, suivi sur 120 m environ, ne livre pas de mobilier postérieur au XIe-XIIe s. Trois sépultures d’animaux en connexion (2 jeunes bœufs et 1 caprin) ont été aménagées dans les grands bâtiments. Aucune trace de découpe n’a été relevée, mais on note la présence de traces de démembrement, ainsi que l’absence de certaines parties du corps pour une des sépulture. L’hypothèse retenue est celle d’une intention prophylactique connue par des textes du XVIIe s. et consistant à enterrer l’animal dans l’étable où il est décédé afin d’empêcher la mort des autres bêtes.