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Auteur |
Gabayet Franck Valette Céline |
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Auteur secondaire |
Rigaud Pierre Bonnet Christine Frascone Daniel Lalaï Dominique |
Titre(s) | Valence, Place des Ormeaux (Drôme) : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2004 |
Collation |
2 vol. (97, 70 p.- [63] p. de pl.) : couv. ill., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Résumé |
La place des Ormeaux occupe un quadrilatère d'environ 40 m de côté bordé au nord par la cathédrale de Valence, au sud-ouest par le Musée municipal des Beaux Arts de Valence installé dans les locaux de l'ancien évêché, au sud et à I'est par des immeubles anciens. Elle ouvre au nord-est sur les places des Clercs et de l'université, tandis qu'au sud-est, elle rejoint la rue Saunière puis les boulevards par la rue Saint-Didier. La place est située au sud de la ville romaine. La présence du baptistère confirme la tradition qui situait le groupe épiscopal paléochrétien aux abords de l'actuelle cathédrale. L'église Notre-Dame-la-Ronde serait située quelques mètres à I'est de la cathédrale. Aux XVe et XVle siècles, l'actuelle place des Ormeaux a fonction de cimetière, au moins dans sa partie nord-est. A partir de la fin du XVle siècle, différents plans et vues la représentent comme un espace vide. Depuis la seconde moitié du XlXe siècle, des travaux d'aménagement ont endommagé les niveaux enfouis et fait apparaître des vestiges antiques et médiévaux. Dans le cadre du réaménagements et de la mise en valeur de la vieille ville, plusieurs interventions limitées se sont déroulées dans le secteur, aux abords de la place des Ormeaux apportant de nouvelles informations sur le groupe épiscopal et l'occupation antique au sud de la ville. A l'issue des fouilles archéologiques de la place des Ormeaux, et de la phase d'exploitation des données, les premiers résultats sont riches d'enseignement. La période augustéenne (état 1) est abordée à travers une occupation relativement dense, mais seulement entrevue, qui mêlent habitat de pierres maçonnées et architecture de terre. L'évolution est mal perçue aux IIe-IIIe siècles (état 2). La création d'un long alignement de maçonneries hétéroclites matérialise-t-il une limite de parcelle ? Ou plus simplement détermine-t-il l'extension d'une galerie implantée en avant des pièces ouest ? Les données sont nettement plus nombreuses pour l'état 3 qu'il convient de placer au IVe siècle. La construction en terre paraît reculer au profit de la pierre sous la forme de calcaire, systématiquement associé aux galets du Rhône. Des observations permettent toutefois de supposer qu'un certain nombre de murs devaient être constitués d'un soubassement de pierre surmonté d'une élévation dont les parties hautes pouvaient être réalisées en terre. Avec l'accroissement du nombre de constructions et I'amélioration de leur état de conservation, il devient possible d'amorcer une restitution en plan. Plusieurs bâtiments, précédé d'un portique pour I'un d'entre eux, paraissent entourer un vaste espace ouvert, apparemment vide de construction. La nature du vaste édifice construit en grand appareil qui se dessine au sud n'est pas clairement résolue. S'agit-il d'un bâtiment public érigé à proximité de l'une des portes de la ville ? Est-il lié d'une manière ou d'une autre avec un sanctuaire (païen ou chrétien) dont la présence sur place avait été anciennement suggérée ? S'il n'est pas prouvé qu'un évêque de Valence ait été présent au concile de Sardique en 343, il est probable qu'en 360 le siège épiscopal est déjà occupé par Aemilianus. Le conciI réuni à Valence en 374 témoigne que la communauté est alors bien organisée. Toutefois, la conservation des vestiges archéologiques et le manque de précision des fossiles directeurs ne suffisent pas à déterminer la nature des bâtiments exhumés. L'ambiguïté est levée avec l'état 4. C'est en effet au Ve siècle qu'il convient de situer ce véritable programme architectural dont l'initiative revient sans aucun doute à I'épiscopat valentinois. L'aube du Ve siècle représente une période faste pour l'église régionale comme en attestent les grands travaux également engagés à Grenoble, Lyon ou Genève. A Valence il est précieux de pouvoir mettre au jour un ensemble cohérent faisant apparaître : une chapelle secondaire, des pièces d'habitation et surtout des thermes privés, réservées à l'évêque et sa familia. A côté de salles auxquelles il est difficile d'attribuer une fonction précise (habitations des clercs ?), les deux balnéaires constituent une découverte importante. Leur mode de fonctionnement, leurs caractéristiques typoloques, notamment l'existence de baignoires individuels, à l'exclusion de tout autre type de bassin, en font des exemples particulièrement rares pour la Gaule du Ve siècle, en particulier au sein d'un complexe épiscal. Alors que l'état 4 voyait le maintien d'une certaine tradition antique dans la composition du bâti, l'état 5 se caractérise par une rupture du plan initial. Le bâti est en grande partie détruit : les balnéaires, les différentes salles, y compris la première chapelle. mais plutôt qu'une désorganisation, il faut sans doute considérer l' évolution aux Vle-Vlle siècles (?) comme une réorganisation en profondeur des différents espaces. Une deuxième chapelle est alors implantée plus à I'ouest, quelques mètres seulement à l'est du baptistère, à une date qui ne peut toutefois être précisée. A noter la mention dans les archives d'une chapelle du groupe épiscopal sous le titre de Sainte-Croix, au IXe siècle. Un flou persiste durant la période qui s'étire du Vllle au Xe siècle : l'absence de jalon chronologique interdit de mesurer l'évolution du site. En revanche aux Xe-Xlle siècles, on assiste à l'érection d'une troisième chapelle, voisine de la deuxième. L'étude céramologique ne permet pas de préciser la chronologie. II est sans doute plus probable de placer la construction de l'édifice dans la partie haute de la fourchette : il semble qu'une création plus tardive aurait laissé plus de traces archivistiques. Une chapelle dédiée à saint Cyprien est citée à la fin du Xe siècle. II est tentant d'établir un parallèle entre ce vocable et la troisième église attribuée à I'état 6. C'est dans le courant du Xlle siècle qu'il faut situer les premières inhumations au sud de la cathédrale (état 7). |
Sujet |
groupe épiscopal thermes privés chapelle sépulture |
Lieux |
Valence (Drôme) Drôme Dép |
Chronologie |
Empire romain Antiquité tardive Haut Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01882 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 7122065802_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01882/doc/14967 |
Ark de 7122065802_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/01882/doc/14968 |