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Auteur |
Morin Jean-Michel |
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Auteur secondaire |
Cammas Cécilia Fay Michael-James Georges Patrice |
Titre(s) | Déviation du Boullay-Mivoye (28) : communes de Tremblay-les-Villages et du Boullay-Thierry : Les Baudets, Bronville. Agglomération du Haut-Empire et habitat groupé mérovingien. : rapport de fouille |
Mention d'édition | Pantin |
Edition | Pantin : Inrap CIF, 2003 |
Collation |
2 vol. (401p.) : couv en noir et en coul., ill. en noir et en coul. ; 30 cm |
Collection |
RN154 Tronçon Eure-et-Loir |
Résumé |
L’agglomération antique des Baudets/Bronville est située aux limites des communes du Boullay-Thierry et de Tremblay-les-Villages. Elle a été identifiée lors du diagnostic préliminaire aux travaux de déviation de la RN154, et fouillée à l’automne 2001. Elle se développe à un carrefour de la voie sud-nord reliant Chartres - Autricum à Dreux - Durocassio et d’une petite voie d’axe est-ouest menant éventuellement à l’agglomération antique de Sénantes. Elle est située à 11 km au nord du "village-rue" Haut-Empire de St-Germain-la-Gâtine (l’Arche) et environ 10 km de l’agglomération de Dreux. D’après les prospections réalisées, l’agglomération s’étend sur une surface d’environ 5 ha à mi-pente d’une colline peu marquée dominant un thalweg situé au sud-est (vallée de Saint-Lubin). Elle a fait l’objet d’une fouille de part et d’autre de la voie antique principale sur une longueur de près de 230 m et une largeur moyenne de chaque côté de 20 m, pour une surface totale de 0,85 ha, sur lequel ne sont préservés le plus souvent que les structures en creux. Les études générales réalisées sur la voie principale montrent qu’il s’agit d’une création gallo-romaine, oblitérant des enclos protohistoriques et notamment une ferme laténienne. La construction de cette chaussée a été précédée d’un terrassement jusqu’au substratum de limon. La chaussée est édifiée en remblai, sur une plateforme reposant directement sur ce dernier. Sa largeur est supérieure à 10 voire 12 m, et est bordée de deux fossés latéraux, dont la morphologie et la profondeur évolue en fonction du pendage général du terrain, utilisant notamment comme déversoir l’axe principal du thalweg perpendiculaire. La route secondaire est conservée sous forme d’un remblai de gravier de silex de 2 à 8 cm d’épaisseur, large de 3 à 5 m. Sur le côté ouest, elle est bordée directement par les murs de clôtures des maisons romaines. L’un de ses murs est cependant construit sur un ancien fossé bordier d’environ 0, 80 m de large. A l’est, l’usage de la rue est attestée jusqu’au haut Moyen-Âge. Elle est bordée d’un fossé sur son côté sud. Le passage du fossé bordier de la voie principale nord sud s’effectue par un aménagement en bois dont subsistent 2 poteaux distants de 1,80 m. L’organisation générale de l’agglomération des Baudets/Bronville est déterminée principalement par l’infrastructure viaire. Fossés, tranchées, murs, caves et latrines permettent d’identifier une organisation parcellaire en lanières distribuées relativement à la voie principale. Leurs orientations, connaissent quelques variantes d’ordre géographique et chronologique sur le site. L’origine de ces divergences provient de l’influence de la voirie secondaire et peut-être d’autres structures se situant hors de l’emprise fouillée. On distingue une vingtaine de parcelles et un minimum de 14 bâtiments bordant tous la voie principale. Plusieurs secteurs très érodés demeurent cependant vides d’informations. On constate l’occurrence dans trois des quatre quadrants d’une unité de 28 à 30 m de large, en accord avec la mesure de 100 pieds romains (29,60 m), regroupant deux à trois parcelles aux dimensions variant généralement entre 6 et 19 m de large. Dans le dernier quartier, au sud-ouest, ou les parcelles sont de dimensions plus modestes, ce module de 100 pieds n’est pas directement perceptible, sinon en regroupant par quatre les parcelles. À l’intérieur de ces parcelles, l’appréciation du modèle "urbain" de l’agglomération secondaire des Baudets/Bronville à une plus grande échelle s’appuie principalement sur deux habitations relativement bien conservées. Quelques fondations de pierres et poteaux témoignent des élévations des habitats 3, 9 et 10. Pour les autres constructions, la documentation est apportée principalement par les témoignages laissés par leurs caves-celliers au nombre de onze et leurs latrines. Toutes les habitations ne disposent pas de cave, et elles ne peuvent être regroupées dans une ou deux phases particulières du site. Ce sont de petites structures, généralement de plan carré et de surface inférieure à 5 m2. Le comblement supérieur de plusieurs d’entre elles est constitué par l’écroulement des murs de terre crue des élévations. Outre des briques d’adobe et du torchis parfois enduits de chaux, est également attesté dans les remblais de destruction l’usage de briques cuites et de petit appareil calcaire. La tuile a été retrouvée en grande quantité dans les remblais de destruction. Au carrefour, la seule maison bien conservée de la zone fouillée se distingue en plusieurs points des autres habitations. Dans son extension maximale, elle annexe une parcelle adjacente de 9 m de façade et s’étend alors sur 28,50 m de large et sur une profondeur indéterminée mais supérieure à 20 m. Subdivisée en deux parties inégales selon l’ancienne limite de parcelle, elle est constituée sur la première, d’un grand bâtiment rectangulaire en façade sur la voie principale et d’une cour en « L » se développant contre la voie secondaire. Une galerie de 2 m de large est adossée contre les murs de clôture et enveloppe un bassin. Il est peu profond et également en « L » et couvre presque tout le reste de la surface de la cour. Son usage d’impluvium est attesté par la présence d’un caniveau de récupération des eaux pluviales dans la partie étroite du « L ». Une autre fonction, artisanale, abreuvoir ou décrottoir pour animaux peut également être évoquée en raison de l’aménagement des bordures par un radier de silex. Le grand bâtiment occupe une surface de 134 m2. Ses murs sont construits sur fondation de silex comme les murs de clôture de l’unité. Il est doté d’une galerie en façade et d’une grande cave morphologiquement différente des dix autres fouillées sur le site par ses dimensions supérieures (5,5 m2), sa profondeur importante, la présence d’un vide sanitaire planché et d’un escalier de bois desservant la structure. La seconde partie de l’unité d’habitation, délimitée par deux murs, est en grande partie occupée par un chemin creux, partiellement dallé desservant l’arrière de l’unité (hors emprise) et de petites constructions en appentis contre le mur de clôture. L’agglomération antique ou tout au moins les abords de la voie principale sont abandonnés avant la fin du IIIe siècle. L’usage de la voie perdure d’où la présence de quelques inhumations aux abords de cette dernière et dans ces fossés au Bas-Empire. Au VIe et VIIe siècles le site est fortement réinvesti. La réoccupation mérovingienne est moins bien caractérisée que l’occupation antique en raison du degré d’érosion des structures. L’assiette globale du site alto médiéval est cependant plus étendue que l’emprise fouillée. Les structures les plus caractéristiques sont 15 fonds de cabanes, une petite section de clôture palissadée et 3 batteries de fours domestiques implantés dans et aux abords immédiats du fossé de la voie. Les aménagements intérieurs de quelques cabanes peuvent se rapporter à des structures de tissage, mais aucun mobilier traditionnellement associé à une activité textile n’a été retrouvé sur le site pour cette période. |
Sujet |
voirie urbanisme habitat sépulture structure urbaine cave meule objet métallique |
Lieux |
Tremblay-les-Villages Eure-et-Loir |
Chronologie |
Haut-Empire Bas-Empire Haut Moyen Age |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019821 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de 100646901_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019821/doc/17199 |
Ark de 100646901_02_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019821/doc/17200 |