
Auteur	Baucheron François
Co-auteur	Caillat Pierre Deberge Yann
Auteur secondaire	Bastard Véronique Couteau Sylvaine Dunkley Jemima
Titre(s)	La Roche-Blanche - Orcet (Puy-de-Dôme), L'Enfer : rapport de fouilles
Edition	Bron : Inrap RAA, 2005
Collation	2 vol. : ill. en coul., fig., cartes, plans ; 30 cm + 1 plan du site
Résumé	Le site de l'Enfer est situé proche du lac de Sarliève. Il présente 3 occupations. 1 - Occupation de La Tène : découverte d'un modeste établissement agricole de type « ferme indigène ». Il se présente sous la forme d'un enclos d'environ 2800 m2, délimité sur 3 côtés par un fossé large et profond, doublé, à l'intérieur, par un talus. L'unique accès est localisé au sud, et marqué par un ensemble de larges de trous de poteau, qui révèle l'existence d'un porche ou d'un portail monumental. Dans l'angle sud-ouest, d'autres trous de poteau indiquent l'emplacement d'un bâtiment (à 2 nefs ?). La sépulture d'un adulte enfin, a été retrouvée dans l'angle sud-est du fossé. Il est possible qu'un second enclos, accolé contre la face orientale du premier, ait complété ce dispositif. À l'intérieur de ce dernier, on mentionnera la présence d'une sépulture double réunissant un adulte et un enfant, parmi quelques fosses et un silo. Bien que peu abondant, le mobilier collecté permet de situer l'occupation dans une fourchette courte (50 années seulement), centrée sur le milieu du IIe s. av. J.-C. La création tardive de cet établissement, plus d'un siècle après l'apparition des premiers sites dans la plaine de La Limagne, s'inscrit dans un mouvement de mise en valeur des berges du lac. La courte durée de son occupation et la précocité de son abandon (vers 125 av. J.-C.), semblent témoigner de l'échec de cette tentative. Le site est abandonné pendant plus d'un demi-siècle. 2 - Une occupation est très particulière. Elle se présente sous forme d'un ensemble de 5 fosses d'environ 3 m par 2, qui recèlent de 8 à 20 squelettes de chevaux (53 individus au total) et correspondent à de véritables sépultures équines. L'analyse détaillée de l'ordre de dépôt, permet d'établir que ces inhumations de cadavres relativement «frais» ont été pratiquées en une seule fois à l'intérieur de chaque excavation. Tous les sujets sont des mâles de petite taille, disposés en deux rangées parallèles et sont déposés sur le flanc droit, bien que plusieurs sujets reposent sur le dos, voire sur le ventre. Bien que la cause de la mort demeure inconnue, il a été possible de déterminer qu'elle était intervenue de façon brève, et que des causes naturelles (âge ou maladie) devaient être exclues. Dès lors, l'abattage volontaire s'impose et l'hypothèse de sacrifices religieux peut être avancée, ou encore celle de chevaux tombés au combat. 3 - Découverte d'un modeste bâtiment (vestiges mal conservés) dont la fonction reste obscure. Il s'agirait d'une occupation rurale, probablement en relation avec une villa du Haut-Empire, identifiée à quelques mètres au sud du site. Sur 30 structures du Bas-Empire, seules 3 sont datées de cette période par le mobilier céramique (fosse, fossé, silo). Les autres s'inscrivent dans des fourchettes plus larges (incluant le haut Moyen Age). On remarquera qu'une partie des fossés et une palissade suivent une trame très proche de celle établie durant le Haut-Empire. En contrebas, présence d'un aménagement formé de blocs et de galets compactés (chemin empierré longeant le lac). Le comblement des fosses ne livre pas de mobilier. Hormis un silo de stockage de denrées alimentaires, un seul lot d'objet en fer a été découvert dans une fosse (partie d'un outillage de maçon : un plomb conique de fil à plomb). La vocation agricole est confirmée pour le haut Moyen Âge, par la présence d'une petite étable ou un grenier de plan irrégulier (VIe et VIIIe s.). Le bâtiment associé à un silo et à une fosse aménagée en briques (grillage des céréales). Construction d'un second bâtiment (très dégradé), dont ses fonctions nous échappent. Enfin, sur 15 fosses, 3 fossés délimitent d'étroites parcelles (cultures potagères). À partir du X-XIe s., le lac de Sarliève est «en eaux» ceinturé par le marais dont les ressources variées sont extraites par les occupants du lieu. On distingue 2 ensembles, dans l'économie générale des bâtiments et des fossés. Le premier, se rapporte à une palissade et un réseau de fossés. L'unique fosse bien datée (Xe-XIe s.) est localisée dans ce secteur. Au centre, présence d'un autre bâtiment mal conservé. 1 silo et 2 fosses constituent l'aménagement intérieur, le tout délimité par des drains et des fossés. Un des bâtiments, est construit selon une orientation similaire. Reconnu sur 2 côtés, il est délimité par des solins de pierres lutés à la terre, destinés à supporter des élévations de terre et une couverture en matériaux légers (chaume, bardeaux). Une pièce occupe un angle, et immédiatement à l'est, se développe une seconde pièce (sol grossièrement empierré – grange ?), recelant 3 tessons de période médiévale (bas Moyen Age). Les bâtiments dateraient de la seconde moitié de cette période (XIIIe-XVe s. ?). Enfin, peu de vestiges pour la période moderne. Ils se caractérisent par 2 fosses atypiques (XVIe s.), 1 fossé et 1 drain (tuyaux en terre cuite). Présence d'un réseau de 4 autres fossés délimitant de larges parcelles, ne livrant pas de mobilier. Il recoupe cependant un bâtiment (Moyen Age tardif – supra). Et dans le même secteur, 2 larges murs mal conservés, pourraient enfin évoquer des limites de terrasses.
Sujet	bâtiment agricole ferme trou de poteau céramique du fer céramique médiévale céramologie silo sépulture double pratique funéraire inhumation sépulture d'animaux cheval archéozoologie
Lieux	Auvergne La Roche-Blanche (Puy-de-Dôme) Puy-de-Dôme
Chronologie	Protohistoire Age du fer La Tène Antiquité romaine Haut-Empire Bas-Empire ép médiévale Haut Moyen Age Moyen Age Bas Moyen Age Temps Modernes Renaissance

Ark de la Notice :	https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019928
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