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Auteur |
Coquidé Catherine |
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Co-auteur |
Franc Odile |
Auteur secondaire |
Brouillaud Stéphane Guyon Marc |
Titre(s) | Courtenay (Isère) "Saint-Roch - Ecole" : rapport de fouilles |
Edition | Bron : Inrap RAA, 2005 |
Collation |
1 vol. (43 + [45] p.) : ill. en coul., cartes plans [16 fig.] ; 30 cm |
Autre oeuvre en liaison |
Courtenay (Isère) Saint-Roch - Ecole - Addendum. Etude micromorphologique - Franc Odile - Inrap RAA - 2005
![]() Courtenay (Isère) " Saint-Roch - Ecole " - Coquidé Catherine - Inrap RAA - 2004 ![]() |
Notes |
la page de titre porte en plus : rapport final d'opération d'archéologie préventive |
Résumé |
L'opération de Courtenay « Saint Roch » en nord-Isère a été l'occasion d'aborder la fouille partielle d'un site d'habitat situé dans et à proximité d'un paléo-vallon d'origine fluvio-glaciaire sur le plateau calcaire de l'Isle. Le secteur a déjà fait l’objet de deux opérations archéologiques. La fouille de 2005 a permis de mettre au jour le comblement progressif mais non continu de ce paléo-vallon au cours de l'Holocène. Absents au début du comblement, les indices chronologiques donnés par les différents vestiges archéologiques permettent de mettre en évidence deux hiatus. Le premier est chronologique, entre l'Age du Bronze ou le Hallstat jusqu'aux derniers siècles avant notre ère, périodes pendant laquelle s'accumulent plusieurs niveaux non anthropisés. Le second est sédimentaire entre cette dernière période et le sol de l'Antiquité finale/Haut Moyen Age ; presqu'aucun dépôt sédimentaire n'y intervient ; cette question est développé dans l’annexe consacré à l’étude micromorphologique. Ainsi, si le premier comblement de fond de vallon peut être considéré comme périglaciaire mettant en jeu des processus éoliens et de ruissellements, ces derniers perdurent après l'occupation protohistorique (âge du Bronze à Hallstatt). Le milieu alterne alors phases d'humidité et d'assèchement. Des indices de paléosols disparus confirment que la stratigraphie est plus complexe qu'il n'y paraît. L'érosion fait disparaître la plupart des vestiges du fond de vallon et probablement l'ensemble des structures du versant. Seuls quelques trous de poteaux et tessons témoignent encore de l'extension de ces implantations tout en limitant l'interprétation. Progressivement, les limons jaunes-verts font place à des limons bruns à galets sur plus d'1 m d'épaisseur, au sommet desquels se trouvent les occupations de La Tène puis de l'Antiquité finale/Haut Moyen Age. La part anthropique semble être importante dans la mise en place des couches de comblement du vallon(remblaiement et/ou assainissement). Cet ensemble est en effet recoupé par un système drainant formé par plusieurs caniveaux connectés dont les tracés débordent largement des emprises. Le matériel associé s'inscrit dans une fourchette allant du Ile s. av. J.-C. au tout début de notre ère. Sur le versant, des trous de poteaux dont certains forment un bâtiment d'au moins 64 m2, de plan régulier et carré, livre plusieurs fragments céramiques de même période. Une aire empierrée (de travail ?) lui est associée. La stratigraphie présente alors un hiatus sédimentaire depuis cette période jusqu'au début du Haut Moyen-Age. Seul élément brisant l'apparente stabilité du milieu, un niveau caillouteux barre le profil du fond de vallon scellant le système précédent. Le matériel qui y est mis au jour indique au moins la fin de l'Antiquité. A l'exception d'une incinération du 1er s., d'un fossé d'enclos et d'un cheminement nord-sud sur le versant, l'emprise semble en effet délaissée durant les premiers siècles de notre ère. Au sommet de la couche caillouteuse s'installent enfin plusieurs bâtiments sur fondations de pierres sèches aux assises horizontales entrecoupées d'assises obliques. Deux bâtiments révélant deux phases de construction sont perceptibles ; un troisième avait été repéré lors des sondages de 1998. Un seuil ainsi qu'un aménagement intérieur (une base de foyer ?) sont mis au jour sur l'un d'entre eux. Quelques éléments réutilisés (pierre retaillée, carreau décoratif en calcaire) et la récupération de certains des murs témoignent du réemploi des matériaux. Aucun matériel n'étant associé, seule l'insertion stratigraphique et la comparaison avec les sites régionaux permettent d'avancer une datation, probablement Ve s./haut Moyen-Age. Saint Roch est un site complexe, ce qu'illustre l'étude morphologique et stratigraphique du paléo-vallon. L'attractivité des lieux humides se confirme et le soin apporté au drainage à partir de la Tène est ici particulièrement remarquable. Emprises et déprises foncières se succédant, comment passe-t-on des bâtiments laténiens à la villa antique puis à l'occupation du haut Moyen-Age, incluant l'édification d'un lieu de culte et son cortège de sépultures ? Peut-on envisager les mêmes ruptures chronologiques que celles observées sur la villa de Saint Romain de Jalionas située en contrebas sur la plaine ? L'abandon de l'habitat est-il aussi précoce (dès le début du Moyen-Age ?) et d'où viennent de telles similitudes avec les bâtiments de Larina ? Ceux de Courtenay sont peut-être les maillons qui permettraient de faire le lien entre la villa antique et les premières mentions écrites de la villa carolingienne » cortenacum » au IXe s. Quelle est donc la place de Saint Roch dans le maillage médiéval, seul habitat haut Moyen-Age repéré alors qu'une douzaine de nécropoles sont disséminées sur l'actuel territoire ? Et dans cette optique, comment s'articule le lien Courtenay-village et Saint Roch au travers du temps ? S'agit-il d'une agglomération ( ?) antique associée à une villa qui, à l'image de Optevoz à quelques kilomètres de là, aurait vu la première perdurer et la seconde s'effacer ? |
Sujet |
trou de poteau fosse enclos fondation de bâtiment drain assainissement limon incinération |
Lieux |
Isère Dép |
Chronologie |
Age du bronze Hallstatt La Tène Antiquité romaine Haut Moyen Age |
Descripteur |
paléo-vallon
poteau planté |
Ark de la Notice : | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019945 |
Ark status | URL Ark actif |
Ark de HB22002201_01_BD.pdf | https://dolia.inrap.fr/flora/ark:/64298/019945/doc/14965 |